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Fusillade dans l'Oregon : les autorités commencent à reconstituer le parcours du tueur

Les enquêteurs commençaient à préciser le parcours du jeune homme de 26 ans qui a ouvert le feu dans son université de l'Oregon, avant de se suicider.

Des fleurs en hommage aux 10 victimes de la tuerie à l'université d'Umpqua, dans l'Oregon, aux États-Unis.
Crédit : JOSH EDELSON / AFP
Arièle Bonte & AFP
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Le shérif américain John Hanlin a révélé samedi 3 octobre que le meurtrier, Chris Harper Mercer, s'est donné lui-même la mort après un échange de coups de feu avec les policiers accourus sur place. Le shérif refuse, comme beaucoup de personnes à Roseburg, de nommer l'étudiant. Une façon de ne pas le glorifier et inciter d'autres déséquilibrés à suivre son exemple. Inscrit dans un cours d'expression écrite à l'université d'Umpqua, c'est là où il a commencé son carnage.

Dans deux salles de classe, l'horreur

Greg Marlar, le chef de l'unité de pompiers arrivée la première sur place, a décrit la scène de carnage trouvée par les secours : quelques blessés ensanglantés touchés à la main ou "aux extrémités", "encore capables de marcher", puis, dans deux salles de classe, l'horreur. Des cadavres par terre, des flaques de sang, des corps mutilés par des blessures évoquant des armes de guerre dans le crane et le thorax.

La voix étranglée par l'émotion, Greg Marlar a raconté avoir été personnellement annoncer à Justin Anspach, un pompier de son équipe, la mort de son fils Trevon, l'une des neuf victimes. "C'est (un drame) très personnel pour nous", car un autre pompier a perdu une proche, sa nièce Rebecka Carnes, a-t-il conclu. Le tueur, lui, a été "prononcé mort sur place", d'après le chef des pompiers.

Si Chris n'avait pas été en mesure d'obtenir 14 pistolets, tout ceci ne serait pas arrivé

Ian Mercer, le père du tireur

Chris Harper Mercer disposait au total de 14 armes, selon un nouveau décompte. Six ont été retrouvées sur le campus de l'université d'Umpqua, avec un gilet pare-balles et des munitions. Huit à son domicile, où il vivait avec sa mère.

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Le père du tireur, Ian, un résident de Torrance en Californie, s'est dit dévasté. "Comment diable a-t-il pu accumuler (14) armes? Si Chris n'avait pas été en mesure d'obtenir (14) pistolets, tout ceci ne serait pas arrivé", a-t-il dénoncé. "Toutes mes pensées vont aux autres familles" affectées par le drame a-t-il conclu, précisant ne pas avoir vu son fils depuis deux ans après qu'il eut quitté la Californie.

Un passionné des armes

Chris Mercer était arrivé en Oregon en 2013 avec sa mère. Ses voisins l'ont décrit comme un garçon réservé et tranquille, mais passionné dès qu'il s'agissait d'armes. "Quand nous parlions d'armes et de chasse, il était vraiment ouvert", a expliqué Louie Flores, 32 ans, un voisin de Californie interviewé par le New York Times. "Mais sur ce qui se passait vraiment dans sa vie, il ne disait pas vraiment grand chose", a-t-il ajouté.

Selon les autorités, Mercer avait eu des problèmes de santé mentale. Il a laissé une déclaration où il indiquait qu'il se sentait seul, et montrait un intérêt pour les attaques de tireur solitaire. Des commentaires postés avec son adresse e-mail montreraient également de la sympathie pour un reporter de télévision de Virginie qui a tué récemment en direct deux de ses anciens collègues.

Obama dénonce l'inaction des élus

Des témoins ont affirmé que le tireur avait demandé à ses victimes d'énoncer leur religion avant de les abattre en pleine tête. La mère d'une étudiante blessée, Cheyenne Fitzgerald, a dit que selon sa fille le tireur aurait pris un étudiant à part en lui confiant une enveloppe avant de commencer son carnage. "Il lui a dit 'tu vas être le chanceux'". Celui qui allait "raconter son histoire". Cheyenne a été touchée au dos, elle a perdu un rein.

Les corps des victimes - cinq femmes et quatre hommes âgés de 18 à 67 ans - ont été rendus à leurs familles vendredi 2 octobre. La fusillade et l'arsenal du tueur, acheté légalement, ont relancé une énième fois le débat sur le contrôle des armes aux États-Unis. Le président Barack Obama s'est exprimé à nouveau sur ce drame vendredi pour fustiger l'"inaction" des élus à réguler davantage l'accès aux armes à feu.

La dernière fusillade de masse dans une école américaine remonte à 2012, avec la mort de 20 enfants et 6 adultes dans l'école élémentaire de Sandy Hook, dans le Connecticut. Mais selon des données compilées par le groupe Everytown for Gun Safety, il a y eu 142 incidents avec des tirs dans des écoles aux États-Unis depuis le massacre de Sandy Hook.

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