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Fausse couche : comment cette proposition de loi vient briser un tabou
Après une fausse couche, les femmes auront désormais doit à un congé maladie et à un accompagnement psychologique.
L'Assemblée nationale le vendredi 17 février 2023.
Crédit : Ludovic MARIN / AFP
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Une avancée majeure. L'Assemblée nationale a voté à l'unanimité en faveur d'un projet de loi pour mieux accompagner les femmes après une fausse couche. Celles-ci bénéficieront bientôt d'un congé maladie. Une fausse couche, banale pour un médecin, ne l'est jamais pour une femme. Or, elle reste très souvent vécue dans le secret, en particulier au travail.
Grâce à cette mesure, les femmes qui traversent cette épreuve pourront s'arrêter le temps nécessaire, en accord avec leur médecin, sans retenue sur leur salaire. Actuellement, lors d'un arrêt maladie classique, les trois premiers jours ne sont pas rémunérés. Il s'agit de leur donner la possibilité de se remettre d'abord physiquement, car les saignements souvent abondants, les contractions pour expulser l'embryon ou un curetage sont souvent difficiles à supporter.
Les femmes qui le souhaitent pourront aussi être accompagnées psychologiquement pour éviter anxiété, dépression, angoisse. Près d'une femme sur trois souffrirait de stress post traumatique après une fausse couche. Le dispositif prévoit donc des séances avec un psychologue agréé, prises en charge par la sécurité sociale, y compris pour le conjoint. Ces séances pourront être prescrites par une sage-femme.
Chaque année, on estime que 200.000 grossesses aboutissent à une fausse couche. Le phénomène concerne une femme enceinte sur quatre.
