2 min de lecture
Des migrants venus notamment du Honduras fuient leur pays et font route vers les États-Unis, le 22 octobre 2018
Crédit : AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Ils sont près de 7.000 à fuir leur pays, le Honduras, pour rejoindre les États-Unis, en traversant le Mexique. Depuis plusieurs jours, des hommes, des femmes et des enfants sont sur la route.
"Ils fuient pour une grande partie la misère puisque dans ce pays 66% de la population est dans la misère la plus totale", explique Jean-Éric Branaa, maître de conférence à l'université Paris II et chercheur à l'IRIS. Dans ce pays, la population vit avec 2 dollars par jour, soit moins de 2 euros.
"Mais, ils fuient surtout la violence. Cette violence est endémique non seulement au Honduras, mais également au Salvador et au Guatemala, les pays voisins, ce que l'on appelle "le triangle du Nord". Là, les gangs font la police, ce sont eux qui font la règle. Pour la population ce n'est plus possible, donc les familles fuient", précise Jean-Éric Branaa.
Ce ne sont pas les paroles de Trump qui vont les arrêter.
Jean-Éric Branaa, maître de conférence à l'université Paris II et chercheur à l'IRIS
Face à ce que l'on a appelé "la caravane de migrants", Donald Trump a eu des mots très durs. "Tout est fait pour arrêter l'assaut de migrants illégaux sur notre frontière sud", a notamment tweeté le président américain. Des menaces qui ne freinent pas la volonté des migrants.
"On comprend ces mères qui prennent leurs enfants sous le bras et qui se disent : 'il faut que je parte quoi qu'il arrive'. Et ce ne sont pas les paroles de Donald Trump qui vont les arrêter parce que face à cela, elles veulent juste mettre leur progéniture à l'abri".
L'immigration a toujours été au cœur de la politique de Donald Trump, bien avant son arrivée à la Maison Blanche. Et les élections de mi-mandat, qui auront lieu le 6 novembre prochain, ne font pas exception. En meeting à Houston au Texas, le 23 octobre, le président américain a utilisé cette crise migratoire dans son discours.
Une stratégie qui pourrait s'avérer payante, même si rien n'est encore joué. "Dans les État frontaliers (Texas, Arizona, Nouveau-Mexique) les démocrates montent brutalement, mais dans le même temps la cote de popularité de Trump n'a jamais été aussi haute ; elle est à 44,5%, soit son niveau juste après son élection.
Les deux camps gagnent donc, mais au final c'est la participation au vote qui fera la différence. Car les démocrates ne vont pas forcément aller voter et Trump pourrait en profiter", analyse Jean-Éric Branaa.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte