Nous sommes exactement à deux semaines des élections de mi-mandat. Donald Trump vient de tenir le plus gros meeting de sa campagne, à Houston, au Texas. C’était même il me semble la plus grande réunion publique depuis son élection : 18.000 personnes dans une grande salle de concert.
Trump répète même qu’il y avait eu 100.000 pré-inscriptions. On ne sait pas si c’est vrai, mais certains ont dormi dehors la nuit précédente pour être certains de pouvoir entrer. Sept heures avant l'arrivée de Donald Trump, il y avait déjà des centaines de mètres de queue.
Vraiment impressionnant, car même si le Texas est une terre plutôt favorable aux conservateurs, Trump a réussi un grand coup. Il fait un meeting presque chaque jour, ces dernières semaines, cela lui permet d’ailleurs de remonter dans les sondages à un niveau inédit depuis son investiture.
Mais celui de ce soir était vraiment particulier, car on a assisté à l’achèvement d’un processus débuté il y a trois ans : la fin du parti républicain tel qu’on le connaissait, c’est désormais le parti de Trump.
Le parti de Trump parce qu’il venait ici soutenir le sénateur républicain Ted Cruz, qui n’est pas assuré de sa réélection, et qui a bien besoin de son soutien. Cruz, c’était le dernier sur la route de Trump lors de la primaire républicaine en 2016. Il n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer Trump qui, selon lui, n’était pas un vrai conservateur, qui dénaturait les valeurs républicaines.
Trump ne retenait pas ses coups, il ne l’appelait plus que "Lyin ted" (Ted le menteur), il se moquait du physique de sa femme. Il avait même laissé entendre que le père de Cruz était lié à l’assassinat de Kennedy.
Le Texan ne lui avait pas pardonné. À la convention qui allait introniser Trump, il avait fait un discours pour critiquer le candidat de son parti. Et le voir, tout à l’heure, prêter allégeance au président, c’était vraiment la confirmation que le parti républicain n’est désormais plus que le parti de Trump.
Le Président a notamment parlé de la caravane des migrants au Mexique, un convoi de plus de 5.000 migrants. Certains fuient la misère, les tensions politiques et la violence au Honduras, au Nicaragua. En remontant vers les États-Unis, ils sont rejoints par d’autres migrants, notamment des expulsés, qui vivaient aux États-Unis, parfois depuis des décennies, et ont été expulsés.
Ils en sont encore loin, à plus de 3.000 kilomètres de la frontière. Mais Trump a choisi habilement d’en faire son thème de campagne. Il affirme que des criminels venus notamment du Moyen-Orient se cachent dans cette caravane, sans avancer de preuve. Ou que ces migrants sont payés par les démocrates pour venir voter, dans 15 jours, ici. Là aussi sans preuve.
Comme l’a dit Trump tout à l’heure : "Je suis un nationaliste". Il parie que c’est la peur des immigrés davantage que les bons résultats économiques qui vont convaincre ses électeurs de se mobiliser dans 15 jours.
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