Éric Zemmour : "La présidentielle est un sacre, la primaire est une guillotine"

"Fillon remonte dans la dernière ligne droite, Sarkozy ne veut pas céder la corde, Juppé donne des signes d’essoufflement, Le Maire est distancé, Copé et NKM n’ont jamais pris le départ, et Poisson fait le tour de piste à l’envers", s'amuse Éric Zemmour. Pour le journaliste, la primaire de la droite "c’est une course de chevaux où les montures se prennent pour les jockeys, sous des commentaires de journalistes qui ne distinguent pas les casaques, et arbitrés par des juges sondeurs qui croient que c’est une compétition automobile".

Il note que de Gaulle voulait "arracher l’élection présidentielle aux partis pour la donner au peuple". Mais les primaires "ont rendu la présidentielle aux partis qui la confient aux médias et aux sondeurs, qui ne savent pas quoi en faire". Et d'ajouter : "La primaire est éminemment moderne : elle réinvente le suffrage censitaire. Louis-Philippe, nous voilà !"

"La primaire de la gauche s'annonce comme le chemin de croix du Président Hollande", ajoute-t-il en regardant l'autre camp. Avant de conclure : "La présidentielle était un sacre ; la primaire est une guillotine".