Primaire de la droite : "Mieux vaut sonner faux que pas sonner du tout"
ÉDITO - "Paroles, paroles", chantaient Dalida et Alain Delon. Que reste-t-il des mots de la campagne de la primaire à droite ?
"J'ai la pêche, la super-pêche : les mots d'Alain Juppé ont fait sourire parce qu'ils ont sonné faux. Mais ce n'est pas grave", lance Pascal Praud. "C'est comme Prisunic : soyons sérieux, ça fait causer mais ça n'a aucune incidence", ajoute-t-il.
"Mieux vaut sonner faux que pas sonner du tout", analyse le journaliste. "Bruno Le Maire à disparu, le renouvellement a fait 'pschitt'. Je pourrais dire la même chose de Nathalie Kosciusko-Morizet. Dur, dur d'être un bébé en politique, dur d'exister", note-t-il encore.
"Les Gaulois, le jambon-frites, la France éternelle, les élites coupées du pays, chez Nicolas Sarkozy ni nouveau ni renouveau : on peut trouver ça démago, populo, ras du bitume, mais ça imprime. Et pas de façon anecdotique, comme le prix du pain au chocolat de Jean-François Copé qui aura marqué cette campagne, le temps d'avaler une viennoiserie", raille Pascal Praud.
"Jean-Frédéric Poisson a fait de la figuration l'espace d'un débat", décrypte-t-il. "Reste François Fillon : l'austérité comme programme, comme caractère aussi, droit dans ses bottes, de petites phrases, pas de slogan, peu de polémiques. J'allais dire la France tranquille", poursuit le journaliste.
"Alors évidemment ça ne fait pas rêver. Je lisais que 45% des étudiants imaginent ne pas voter en 2017 : je peux parfois les comprendre", conclut-il.
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