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Émeutes en Nouvelle-Calédonie : l'armée est déployée sur l'archipel

En Nouvelle-Calédonie, les émeutes ont fait quatre morts, dont un gendarme. Mercredi 15 mai, le conseil des ministres a pris un décret instaurant l'état d'urgence.

La police municipale durant les émeutes en Nouvelle-Calédonie, le 15 mai 2024.

Crédit : Delphine Mayeur / AFP

Caroline Frühauf & AFP

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Ce que nous savons pour l'instant
  • L'état d'urgence a été décrété en Nouvelle-Calédonie, mercredi 15 mai, après deux jours d'émeutes. Entré en vigueur à 20h (heure de Paris), il doit durer 12 jours. L'armée a été déployée sur l'archipel.
  • Quatre personnes, dont un gendarme, sont mortes lors des violences qui agitent le territoire.
  • Cette crise est liée à l'adoption, dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 mai par l'Assemblée nationale, d'une révision constitutionnelle réformant le corps électoral pour le scrutin provincial en Nouvelle-Calédonie. Un texte dont les indépendantistes ne veulent pas.
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L'état d'urgence entrera en vigueur à 20h

Alerte

À l'issue du conseil des ministres, mercredi 15 mai, la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot a annoncé que le décret instaurant l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie avait été pris. "La priorité est de retrouver l'ordre, le calme et la sérénité", a-t-elle détaillé. L'état d'urgence entrera en application à 20 h (heure de Paris). Il est valable durant 12 jours.

"En application de ce décret, l'État disposera de compétences renforcées pour assurer le maintien de l'ordre et pourra notamment prononcer des interdictions de circulation, des assignations à résidence et des perquisitions", a indiqué Prisca Thevenot.

le gendarme grièvement blessé est mort

Alerte

Selon une source proche du dossier, le gendarme grièvement blessé en Nouvelle-Calédonie est mort, mercredi 15 mai. Il avait été blessé par balle à la tête. Âgé de 22 ans, il appartenait à l'escadron de Melun, en Seine-et-Marne. Il avait été touché par un tir, non loin de Nouméa, a précisé la gendarmerie.

Selon les informations de RTL, il était en mission de protection d'un commerce à Plum pour éviter que celui-ci ne soit pillé. À 20h20 (heure locale) il a été pris à partie par plusieurs hommes équipés d'armes à feu. Grièvement blessé, il a été transporté à l'hôpital de Nouméa où il est décédé quelques heures plus tard

Ce qu'il faut retenir

L'état d'urgence a été décrété en Nouvelle-Calédonie, mercredi 15 mai, après la mort de quatre personnes, dont un gendarme. L'armée a été déployée pour sécuriser les ports et l'aéroport. Des émeutes ont lieu depuis dimanche 12 mai. Elles sont liées à l'adoption, par l'Assemblée nationale, d'une révision constitutionnelle réformant le corps électoral pour le scrutin provincial en Nouvelle-Calédonie.

Des indépendantistes radicaux assignés à résidence

Gérald Darmanin a signé, mercredi 15 mai au soir, ses premières assignations à résidence contre cinq indépendantistes radicaux dans la foulée de l'entrée en vigueur de l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie. Il s'agit de personnes appartenant à la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), frange la plus radicale du Front de libération Kanak socialiste (FLNKS), a précisé une source proche du dossier.

"Nous pouvons basculer à la guerre civile", juge fabien roussel

"Nous pouvons basculer à la guerre civile", juge Fabien Roussel à l'antenne de RTL, mercredi 15 mai. "Le président de la République est le responsable de cette crise parce que depuis 1988 il y a eu quatre présidents de la République qui ont respecté le processus", poursuit-il. "Il se comporte comme un État colonial et ça veut dire beaucoup de choses en Nouvelle-Calédonie".

l'armée déployée pour sécuriser les ports et l'aéroport

Alerte

À l'occasion d'une cellule interministérielle de crise, au ministère de l'Intérieur, Gabriel Attal a annoncé le déploiement de l'armée pour sécuriser les ports et l'aéroport de Nouvelle-Calédonie, mercredi 15 mai, alors que l'état d'urgence vient d'entrer en vigueur. Le haut-commissaire sur ce territoire, Louis Le Franc, qui avait demandé le renfort de l'armée pour protéger l'aéroport de Nouméa, a pour sa part "annoncé un couvre-feu et interdit TikTok", a précisé le Premier ministre.

L'état d'urgence "risque d'aggraver la crise", estime Fabien Roussel

La Nouvelle-Calédonie est en état d'urgence après une nouvelle nuit d'émeutes. À gauche, l'opposition appelle Emmanuel Macron au dialogue et à temporiser, notamment Fabien Roussel. "Je crains que cela (l'état d'urgence, NDLR) risque d'aggraver la crise. Les Kanaks demandent une seule chose, de respecter le processus engagé depuis plus de 30 ans maintenant, ils demandent au gouvernement de retirer la loi adoptée hier soir au forceps sur le dégel électoral", a assuré le leader du parti communiste, invité sur RTL, mercredi 15 mai.

Une réunion présidée par Emmanuel Macron jeudi matin

Emmanuel Macron a annulé un déplacement à Flamanville, jeudi 16 mai, pour présider une "réunion de suivi" sur la situation en Nouvelle-Calédonie, a indiqué l'Élysée. Cette réunion fait suite à l'instauration de l'état d'urgence sur l'archipel.

Que signifie l'état d'urgence ?

L'état d'urgence va entrer en vigueur à 20h (heure de Paris) en Nouvelle-Calédonie, mercredi 15 mai. À partir de cette heure, l'archipel va être placé sous un régime d'exception, pendant 12 jours. Des manifestations pourront être annulées, des lieux publics seront fermés et des associations pourront être dissoutes. Il est aussi possible d'assigner à résidence une personne susceptible de créer un trouble à l'ordre public.

L'état d'urgence entrera en vigueur à 20h

Alerte

À l'issue du conseil des ministres, mercredi 15 mai, la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot a annoncé que le décret instaurant l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie avait été pris. "La priorité est de retrouver l'ordre, le calme et la sérénité", a-t-elle détaillé. L'état d'urgence entrera en application à 20 h (heure de Paris). Il est valable durant 12 jours.

"En application de ce décret, l'État disposera de compétences renforcées pour assurer le maintien de l'ordre et pourra notamment prononcer des interdictions de circulation, des assignations à résidence et des perquisitions", a indiqué Prisca Thevenot.

"Rien ne pourra jamais justifier la violence", réagit Gabriel Attal

Gabriel Attal a réagi à la mort d'un gendarme durant des émeutes en Nouvelle-Calédonie, mercredi 15 mai. "Un homme est mort, qui portait l’uniforme de la République. Un homme est mort, abattu sauvagement, alors même qu’il servait son pays", a écrit le Premier ministre sur X, anciennement Twitter.

"Rien ne pourra jamais justifier la violence. Rien n’excusera jamais que l’on s’en prenne à ceux qui protègent notre République", a-t-il ajouté avant d'adresser ses pensées à la famille, aux proches et aux frères d'armes du gendarme mobile décédé. "La Gendarmerie a perdu un homme, mais c’est toute la France qui en porte le deuil", a conclu Gabriel Attal.

Un climat "extrêmement violent" selon la présidente de la province sud

Invitée de RTL, mercredi 15 mai, Sonia Backès, présidente de la province Sud de Nouvelle-Calédonie, figure des non-indépendantistes, a décrit un climat de guerre civile dans l'archipel. "Les indépendantistes sont sans limite", a-t-elle assuré, avant d'ajouter "c'est extrêmement violent". L'élue a demandé davantage de moyens, notamment plus de forces militaires.

Quelles sont les implications de l'état d'urgence ?

Mercredi 15 mai, Emmanuel Macron a indiqué que le décret visant à instaurer l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie serait inscrit à l'ordre du jour du conseil des ministres prévu dans l'après-midi. Cette mesure, déjà mise en œuvre après les attentats du 13 novembre 2015 ou pendant l'épidémie de covid-19, permet notamment d'interdire des déplacements ou des manifestations.

"L’ordre public sera rétabli", assure Gérald Darmanin

Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, a réagi à la mort d'un gendarme en Nouvelle-Calédonie, mercredi 15 mai. "Nos pensées vont à sa famille, ses proches et ses camarades", a-t-il écrit sur X, anciennement Twitter. "Rien, absolument rien, ne justifie la violence. L’ordre public sera rétabli", a ajouté le ministre.

le gendarme grièvement blessé est mort

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Selon une source proche du dossier, le gendarme grièvement blessé en Nouvelle-Calédonie est mort, mercredi 15 mai. Il avait été blessé par balle à la tête. Âgé de 22 ans, il appartenait à l'escadron de Melun, en Seine-et-Marne. Il avait été touché par un tir, non loin de Nouméa, a précisé la gendarmerie.

Selon les informations de RTL, il était en mission de protection d'un commerce à Plum pour éviter que celui-ci ne soit pillé. À 20h20 (heure locale) il a été pris à partie par plusieurs hommes équipés d'armes à feu. Grièvement blessé, il a été transporté à l'hôpital de Nouméa où il est décédé quelques heures plus tard

Pourquoi des émeutes ont-elles lieu ?

La crise en Nouvelle-Calédonie est liée à l'adoption, dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 mai par l'Assemblée nationale, d'une révision constitutionnelle réformant le corps électoral pour le scrutin provincial en Nouvelle-Calédonie. Ce texte, dont les indépendantistes ne veulent pas, avait déjà été adopté par le Sénat et doit encore être adopté par le Parlement réuni en Congrès.

Dans la nuit, Emmanuel Macron avait fait savoir qu'il convoquerait le Congrès "avant la fin juin" pour entériner cette réforme, à moins qu'indépendantistes et loyalistes ne trouvent d'ici là un accord sur un texte plus global.

Les délégations calédoniennes seront reçues à paris

Dans un communiqué publié mercredi 15 mai, Emmanuel Macron a demandé "au Premier ministre et au ministre de l'Intérieur et des Outre-mer d'inviter rapidement les délégations calédoniennes à Paris". Gabriel Attal a précisé devant l'Assemblée nationale qu'il proposerait une date "dans les prochaines heures pour les recevoir à Matignon" en compagnie de Gérald Darmanin.

Le Premier ministre a assuré vouloir "construire" une "solution politique globale". Pour autant, "la priorité, c'est de retrouver l'ordre, le calme et la sérénité", a-t-il répété en rendant hommage à "l'ensemble des forces de sécurité".

Emmanuel Macron remercie les forces de sécurité

Dans son communiqué publié mercredi 15 mai à l'issue d'un conseil de défense et de sécurité nationale, Emmanuel Macron a réaffirmé "sa solidarité avec l'ensemble des Calédoniens et a remercié les forces de sécurité particulièrement mobilisées pour protéger et soutenir la population".

Il a "exprimé sa vive émotion" après la mort de trois personnes. Le territoire ultramarin du Pacifique est confronté à une fronde des indépendantistes contre une réforme électorale votée par le Parlement.

L'état d'urgence demandé par Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a demandé à son gouvernement mercredi 15 mai de "déclarer l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie" face aux émeutes qui ont fait trois morts et "très grièvement blessé" un gendarme, a annoncé l'Élysée dans un communiqué.

"Toutes les violences sont intolérables et feront l'objet d'une réponse implacable pour assurer le retour de l'ordre républicain", a ajouté la présidence à l'issue d'un conseil de défense et de sécurité nationale. "Le président de la République a rappelé la nécessité d'une reprise du dialogue politique", a-t-elle précisé.

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