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Colère des agriculteurs : des actions symboliques en guise de "premier avertissement"

Du 17 au 19 novembre, les syndicats agricoles ont appelé à la mobilisation partout en France pour que les promesses faites l’hiver dernier par le gouvernement soient appliquées. Convois de tracteurs, rassemblements devant les préfectures, blocage du fret alimentaire...

Au Cannet-des-Maures, dans le Var, des agriculteurs se mobilisent le 18 novembre 2024
Crédit : Marie Bonnetblanc/RTL
La rédaction de RTL
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Ce que nous savons pour l'instant
  • Moins d'un an après une vague de colère dans les campagnes, qui avait abouti en janvier 2024 à des blocages de sections d'autoroutes dans le pays, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) et son allié Jeunes agriculteurs (JA) ont choisi de relancer le mouvement.

    Des convois de tracteurs, blocages et rassemblements sont prévus dans toute la France.
  • Les agriculteurs dénoncent toujours un excès de bureaucratie et la faiblesse des revenus, mais sont en plus excédés par les mauvaises récoltes, les pertes liées à des maladies animales émergentes et la perspective d'une signature de l'accord de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay).
  • L'objectif de la mobilisation n'est pas de "bloquer" ou "d'ennuyer" les Français, mais "de leur faire passer le message que la situation que vit l'agriculture aujourd'hui est une situation d'urgence, dramatique dans certains endroits", a souligné Arnaud Rousseau, président de la FNSEA.
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Les tracteurs ont quitté la n118

Après une nuit de mobilisation sur la N118 au niveau de Vélizy-Villacoublay, les tracteurs sont partis dans le calme.

"Le monde agricole change parce qu'on ne gagne pas notre vie

Paul Moujenot, céréalier, raconte à RTL avoir repris l'exploitation familiale, mais être contraint de travailler en tant que juriste simultanément pour pouvoir faire face.

"On n'est pas là pour casser, rassure-t-il en évoquant la mobilisation. Le monde agricole change parce qu'on ne gagne pas notre vie".

"Le président de la République nous a pris pour des cons", assène-t-il, par ailleurs. La seule chose qu'on a obtenue, c'est l'absence de taxation supplémentaire sur le gasoil non routier".

"on est des oubliés de la République", dénonce un agriculteur sur rtl

Paul Moujenot, céréalier dans l’Aisne, élu coordination rurale à la chambre d’agriculture de l’Aisne et des Hauts-de-France promet sur RTL une "mobilisation pacifique".

"En 2024, être agriculteur, c'est travailler du matin au soir et du soir au matin, raconte-t-il. Et à la fin, je ne gagne pas ma vie. Donc maintenant ça suffit, on est des oubliés de la République".

300 km de bouchons en ile-de-france

La mobilisation des agriculteurs a provoqué quelques bouchons en Ile-de-France, notamment sur la N118 au niveau de Vélizy-Villacoublay.

Marine tondelier favorable à "un référendum" sur le traité

Marine Tondelier s'est dite lundi favorable à un débat avec vote à l'Assemblée nationale, et "même à un référendum" sur le projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne et des pays du Mercosur.

"Sur des sujets comme ça, il faut que les Français puissent s'exprimer", a argumenté la secrétaire nationale des écologistes dans l'émission Lundi c'est politique sur Twitch et LCP. Elle s'est dit persuadée que s'ils s'exprimaient, ils seraient "très très largement" pour la défense de l'agriculture française.

"Les agriculteurs sont sur les nerfs"

A Strasbourg, où agriculteurs allemands et français manifestent ensemble, Yannis Baltzer, le président des Jeunes Agriculteurs du Bas-Rhin, explique sa colère. "On frappe fort parce qu'on est dans la continuité des manifestations qu'on a effectuées en début d'année. Aujourd'hui les agriculteurs sont sur les nerfs".

Le ras-le-bol des agriculteurs entre la Drôme et l'Ardèche

Certains agriculteurs se sont réunis cet après-midi à la frontière entre la Drôme et l'Ardèche pour faire comprendre combien le risque d'une concurrence déloyale est immense. Une concurrence économique, bien sûr, mais aussi sanitaire.

Des klaxons de soutien qui font chaud au cœur, mais clairement, Anthony, ans, éleveur, a du mal à rester optimiste si par malheur l'accord sur le Mercosur est adopté. "Rien ne doit être signé. On veut que les gens en France mangent bon, mangent sain, et on va leur fournir de la viande nourrie aux hormones et aux OGM", déplore-t-il.

Agriculteurs français et allemands ensemble à strasbourg

Plusieurs centaines de tracteurs français et allemands ont bloqué le pont de l'Europe, qui relie Strasbourg à l'Allemagne, afin de protester contre le projet de libre-échange avec le Mercosur.

Au-dessus du Rhin, les représentants de syndicats agricoles français et allemands se sont rejoints dans une accolade symbolique au son des klaxons. "Toujours ensemble", ont assuré, tout sourire, les agriculteurs allemands à leurs collègues français dans une poignée de mains enthousiaste.

l'accord UE-Mercosur rejeté en italie

Le ministre italien de l'Agriculture Francesco Lollobrigida s'est exprimé lundi contre le projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur sous sa forme actuelle, exigeant que les agriculteurs du Mercosur soient soumis aux mêmes "obligations" que ceux de l'UE.

"Le traité UE-Mercosur sous sa forme actuelle n'est pas acceptable", a-t-il estimé dans un communiqué. "Il faut vérifier en amont le respect par les pays du Mercosur des mêmes obligations que nous imposons à nos agriculteurs en matière de respect des droits des travailleurs et d'environnement", a justifié ce ministre membre de Fratelli d'Italia, le parti d'extrême droite dirigé par Giorgia Meloni dont il est un proche.

La ministre de l'agriculture dit "comprendre la colère" des agriculteurs

Lundi sur France Bleu Besançon, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard a dit "comprendre la colère" des agriculteurs, tout en soulignant que le projet de budget contenait "près de 300 millions d'allègements sociaux et fiscaux".

Reconnaissant des avancées sur la simplification ou les prêts garantis par l'Etat, la FNSEA a prévu de poursuivre la mobilisation jusque mi-décembre, avec des actions symboliques comme l'occupation du pont de l'Europe reliant Strasbourg à la ville allemande de Kehl dans l'après-midi ou des "feux de la colère" dans différents départements.

"UN PREMIER AVERTISSEMENT pour dire stop aux négociations du Mercosur"

Les actions sont avant tout symboliques, l'alliance majoritaire FNSEA-JA voulant alerter les pouvoirs publics mais "pas ennuyer les Français": "Ce qu'on veut c'est exprimer sur l'ensemble du territoire cette détresse agricole et ce besoin de refixer le cap", a souligné sur RMC le président des JA, Pierrick Horel.
Dans le Calvados, le représentant local de la FNSEA Xavier Haie résume: "Nous avons lancé un premier avertissement pour dire stop aux négociations du Mercosur." Mais les agriculteurs attendent aussi que le gouvernement mette en place "ce qu'il avait promis: loi d'orientation agricole, simplification administrative...".

EN IMAGEs - la MOBILISATION des agriculteur DANS LE VAR

Au Cannet-des-Maures (Var), quelque 300 agriculteurs ont déposé de la terre sur la route et planté des croix symbolisant la mort de l'agriculture française, qu'ils jugent menacée par l'accord de libre-échange que l'UE négocie avec des pays latino-américains du Mercosur.

Près de la frontière belge, des agriculteurs ont contrôlé des poids lourds. À Lyon, des exploitants ont déposé des panneaux d'entrée de ville. Devant la préfecture de Vesoul, ils ont déversé trois bennes remplies de cannes de maïs. Des rassemblements devant les préfectures ou des opérations escargot sont organisées un peu partout en France.

Au Cannet-des-Maures, dans le Var, des agriculteurs se mobilisent le 18 novembre 2024
Crédit Image : Marie Bonnetblanc/RTL
Au Cannet-des-Maures, dans le Var, des agriculteurs se mobilisent le 18 novembre 2024
Crédit Image : Marie Bonnetblanc/RTL

retailleau : "en cas de blocage durable, ce sera tolérance zéro"

Invité dimanche du Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat, Bruno Retailleau avoue avoir des "craintes", comme avant chaque manifestation. Le ministre de l'Intérieur a fixé des limites : "pas d’atteinte aux biens, pas d’atteinte aux personnes, pas enkystement, pas de blocage durable. Sinon, ce sera tolérance zéro. S’il y a un enkystement, nous n’hésiterons pas à mobiliser les forces mobiles."

Que pensent les organisations syndicales du libre-échange ?

Sans être hostile au libre-échange, l'alliance FNSEA-JA dénonce une "Europe passoire" qui laisse entrer des produits agricoles "ne respectant pas les normes imposées aux agriculteurs européens", tout en réclamant des "moyens de production", parmi lesquels un stockage accru de l'eau et l'accès à des pesticides interdits en France, mais autorisés ailleurs en Europe.

La Coordination rurale (CR, 2e syndicat agricole) demande "un vrai plan de sauvetage", en exigeant de "sortir l'agriculture de tous les accords de libre-échange". Elle réclame des aides à la trésorerie plus massives, un "GNR plafonné à un euro TTC" et veut voir l'État sévir contre les grosses coopératives qui "se sont développées à l'international et délocalisent leurs résultats".

Du côté de la Confédération paysanne (3e syndicat agricole), la question centrale reste celle du "revenu des paysans". Le syndicat demande des "prix minimum garantis" et l'accompagnement de réformes structurelles pour soutenir la transition agro-écologique.

Les tracteurs ont quitté la n118

Après une nuit de mobilisation sur la N118 au niveau de Vélizy-Villacoublay, les tracteurs sont partis dans le calme.

Mobilisation à lille devant la préfecture

Dans le Nord, des agriculteurs se sont mobilisés devant la préfecture de Lille, ce 18 novembre.

Des agriculteurs mobilisés devant la préfecture de Lille
Crédit Image : Frank Antson/RTL

sandrine rousseau dénonce les "effets de menton" du président

Ce lundi, la députée écologiste Sandrine Rousseau a critiqué les "effets de menton" du président Emmanuel Macron qui a assuré que la France ne "signerait pas en l'état" le traité de libre-échange UE-Mercosur, sans selon elle organiser de "minorité de blocage" au sein des pays européens.
"Tous les agriculteurs d'Europe se sont mobilisés dans les derniers mois précisément par crainte de la concurrence déloyale que fait peser le Mercosur sur (eux)", a rappelé Sandrine Rousseau. "Donc dans tous les pays d'Europe, il y a matière à monter une opinion publique pour faire en sorte que le Mercosur ne soit pas ratifié", a-t-elle insisté.

Des différences d'approches selon les syndicats

Si la FNSEA a annoncé ne pas vouloir "bloquer" les Français et ne compte pas étendre son mouvement après la mi-décembre, la Coordination rurale pourrait se montrer plus ferme.

"Si d'autres ont d'autres modes d'action, veulent utiliser la violence ou, comme je l'ai entendu, veulent (...) affamer Toulouse, ça n'est pas notre mode d'action", a souligné le président de la FNSEA, en référence aux appels de certains responsables de la Coordination rurale (2e syndicat agricole) qui ont proposé ces derniers jours d'"encercler" ou d'"affamer" certaines métropoles.
La Coordination rurale a, en tout cas, choisi d'attendre la tenue de son congrès (mardi et mercredi) pour amplifier sa mobilisation. Le syndicat promet "une révolte agricole" avec un "blocage du fret alimentaire" dès mercredi dans le sud-ouest si "aucune avancée" n'est constatée sur le dossier du Mercosur.

"Le monde agricole change parce qu'on ne gagne pas notre vie

Paul Moujenot, céréalier, raconte à RTL avoir repris l'exploitation familiale, mais être contraint de travailler en tant que juriste simultanément pour pouvoir faire face.

"On n'est pas là pour casser, rassure-t-il en évoquant la mobilisation. Le monde agricole change parce qu'on ne gagne pas notre vie".

"Le président de la République nous a pris pour des cons", assène-t-il, par ailleurs. La seule chose qu'on a obtenue, c'est l'absence de taxation supplémentaire sur le gasoil non routier".

"on est des oubliés de la République", dénonce un agriculteur sur rtl

Paul Moujenot, céréalier dans l’Aisne, élu coordination rurale à la chambre d’agriculture de l’Aisne et des Hauts-de-France promet sur RTL une "mobilisation pacifique".

"En 2024, être agriculteur, c'est travailler du matin au soir et du soir au matin, raconte-t-il. Et à la fin, je ne gagne pas ma vie. Donc maintenant ça suffit, on est des oubliés de la République".

300 km de bouchons en ile-de-france

La mobilisation des agriculteurs a provoqué quelques bouchons en Ile-de-France, notamment sur la N118 au niveau de Vélizy-Villacoublay.

les agriculteurs ne souhaitent pas "bloquer" les français

Si quelques opérations-escargot pourraient perturber le trafic automobile, l'objectif de la mobilisation n'est pas de "bloquer" ou "d'ennuyer" les Français, mais de faire passer le message selon lequel l'agriculture vit aujourd'hui "une situation d'urgence, dramatique dans certains endroits", a souligné dimanche le président de la FNSEA Arnaud Rousseau sur BFMTV.

La Coordination rurale a choisi d'attendre la tenue de son congrès (mardi et mercredi) pour amplifier sa mobilisation. Le syndicat promet "une révolte agricole" avec un "blocage du fret alimentaire" dès mercredi dans le sud-ouest si "aucune avancée" n'est constatée sur le dossier du Mercosur.

Les premières actions de la journée sont en cours

Des agriculteurs sont mobilisés dans toute la France depuis dimanche 17 novembre. En marge des convois de tracteurs, les agriculteurs mobilisés détournent des panneaux d'agglomération pour faire part de leur colère.

Des agriculteurs mobilisés à La Roche-sur-Yon, le 18 novembre 2024
Crédit Image : Mathieu Lopinot/RTL

une mobilisation sur fond d'accord de libre-échange

Si les taxes sur le carburant agricole (GNR) avaient été un des ferments de la mobilisation l'an dernier, c'est l'aboutissement du projet d'accord de libre-échange de l'Union européenne avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) qui pourrait mettre le feu aux poudres cette année.
En dépit de l'opposition de la classe politique comme des acteurs agricoles français, la Commission européenne, poussée par plusieurs pays comme l'Allemagne et l'Espagne, semble déterminée à signer d'ici à la fin de l'année cet accord qui permettra notamment aux pays latino-américains d'écouler plus de boeuf, poulet ou sucre sans droits de douane en Europe.
C'est pourquoi la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) et son allié Jeunes agriculteurs (JA) ont choisi de relancer la mobilisation lundi et mardi, dates de la tenue d'un sommet du G20 au Brésil.

Bonjour et bienvenue !

Bienvenue dans ce live consacré à la nouvelle mobilisation des agriculteurs.

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