Les propos polémiques d'Emmanuel Macron sur les salariés de GM&S, accusés de "foutre le bordel", ont aussi relancé le débat sur les difficultés de
recrutement dans certains secteurs. "Je pense que de temps en temps, certaines
vérités sont bonnes à dire. Il n'est pas question de minimiser le chômage, on a
des situations dramatiques. Mais du côté des chefs d'entreprise, il y a une
forme d'exaspération, avec le sentiment que des gens tirent sur la
corde", dénonce Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, secrétaire général de la CPME
(Confédération des petites et moyennes entreprises), invité de RTL.
"J'entends régulièrement des chefs d'entreprise dire qu'ils avaient un bon
employé, ça se passait bien, ils voulaient qu'il reste dans l'entreprise,
mais l'employé a rechargé ses droits au chômage et il est parti", raconte
Jean-Eudes du Mesnil du Buisson. "Quand on interroge les chefs d'entreprise, 37%
disent avoir du mal à recruter. Dans certains métiers, ça s'élève même à 70%.
Dans la construction, c'est encore pire : neuf entreprises sur dix ont du mal à
recruter. C'est une situation paradoxale", estime-t-il.
"Selon Pôle emploi, il y a 250.000 offres non pourvues. Ce qui est
dramatique, c'est qu'il y a plusieurs millions de demandeurs d'emploi en France
et que 25% de ces offres non pourvues sont annulées. C'est-à-dire que les
entreprises ne trouvent personne", poursuit Jean-Eudes du Mesnil du Buisson.
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