La Belgique connaît une rentrée des classes tendue, avec la mise en place de cours d'éducation à la vie affective et sexuelle. Un nouvel enseignement qui ne passe pas. Certains parents d'élèves, de Bruxelles et de Wallonie sont contre, et le font savoir. Entre manifestations, et recours en justice, depuis une dizaine de jours les protestations s'intensifient. Un palier vient d'être franchi dans la nuit de mardi à mercredi 14 septembre : 4 écoles de maternelle et primaire de Charleroi ont été incendiées.
Si les investigations sont toujours en cours pour déterminer l'origine exacte des sinistres, sa nature criminelle ne fait aucun doute pour les enquêteurs. Car des tags "no evras" ont été retrouvés sur les murs calcinés de chacune des écoles incendiées. "Evras" pour "Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle". Un cours annuel de deux heures à destination des élèves de sixième et de seconde, devenu obligatoire, et qui provoque la colère de parents d'élèves et d'associations issus des milieux conservateurs, notamment catholiques et musulmans.
Bien que les incendies n'ont fait aucun blessé, et que les dégâts matériels sont relativement limités, au micro de la RTBF, Paul Magnette, le bourgmestre de Charleroi, parle d'"acte de terrorisme". "Il faut prendre très au sérieux ces agressions, ces actes de pure barbarie contre les écoles", tance l'élu, qui juge ces actes "incompréhensibles". Ce dernier estime que l'on "s'attaque ici à la liberté publique, à la liberté de l'enseignement", via une "forme de terrorisme".
Depuis mercredi, la police de Charleroi mène nuit et jours des patrouilles renforcées aux abords des écoles de la ville, afin de prévenir tout acte de vandalisme.