Trois associations ont décidé d'attaquer l'État, jeudi 2 mars. Le Planning familial, SOS Homophobie et le Sidaction veulent obliger le gouvernement à appliquer la loi, qui prévoit au moins trois séances d'éducation à la sexualité au lycée chaque année.
"On voit que depuis 2001 [...] cette loi n'est pas appliquée", a expliqué Florence Thune, présidente du Sidaction, au micro de RTL, vendredi 3 mars. "C'est un sujet controversé parce qu'il inquiète [...] Il y a beaucoup de désinformation autour de tout ça", a ajouté Laurent Zameczkowski, vice-président de la PEEP (fédération des parents d'élèves de l'enseignement public).
De fausses théories se sont répandues, comme le fait que la sexualité serait enseignée dès la maternelle, ce qui n'a jamais été le cas et ne le sera jamais.
L'éducation à la sexualité recouvre plusieurs thématiques, mais "peu d'établissements respectent ces trois séances d'éducation à la sexualité", a regretté Florence Thune, qui demande que des professeurs soient formés pour parler de ces questions.
Le manque de formation des enseignants peut également alarmer les parents d'élèves. "On est beaucoup plus inquiets là-dessus qu'on va l'être sur des maths ou de la physique", a détaillé Laurent Zameczkowski. Des associations peuvent venir aider les professeurs pour parler de sexualité devant les élèves.