ÉDITO - Langues régionales : elles sont "le patrimoine d'une région", défend Alba Ventura

Une mobilisation pour la défense des langues régionales. Ce samedi 1er juin, à l'appel du collectif "Pour Que Vivent Nos Langues", des manifestations auront lieu devant les préfectures et les sous-préfectures. Les Bretons, les Basques, les Corses, les Occitans, les Alsaciens sont appelés à descendre dans la rue pour réclamer à l'État des moyens supplémentaires pour défendre et faire la promotion des langues régionales. 

L'objectif est aussi de réclamer un enseignement dans la langue de la région et plus de visibilité dans l'espace public. Je trouve formidable que l'on fasse vivre les langues régionales. La transmission n'est pas évidente étant donné que la population vieillit. Je suis favorable à cette double signalisation à l'entrée des villes et des villages. Le double panneau marque un attachement, une identité régionale.

Les langues sont aussi le patrimoine d'une région. C'est un trésor national pour paraphraser le président de la République. Je suis aussi pour qu'à l'école et au collège, on puisse découvrir la culture et l'art d'une région dans la langue de la région. Je sais que ça existe. Je suis née en Provence et on apprenait des chansons en provençal à l'école. Mais réclamer l'enseignement immersif, je suis contre.

Enseigner l'histoire-géo en basque ou les maths en breton ou la SVT en corse, non. On a une langue pour ça, c'est le français. Et franchement, parler français correctement de nos jours, ce n'est déjà pas si évident. Alors, je dis, assurons juste l'essentiel.