UNIFORME À L'ÉCOLE - Vers la fin de la tenue unique, un an après le lancement de l'expérimentation ?
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ÉDITO - Stages de 2nd : "ll faut vraiment être borné pour ne pas comprendre que c'est une richesse", selon Alba Ventura
Selon Alba Ventura, un stage est "une découverte, même si elle est décevante".
Des lycéens passant les épreuves du bac (illustration)
Crédit : FREDERICK FLORIN / AFP
C'était l'un des combats de Gabriel Attal au ministère de l'Éducation : reconquérir le mois de juin et ne pas laisser les élèves de seconde végéter tandis que les premières et les terminales passent le bac. Il a ainsi été décidé pour la première fois que tous les lycéens de seconde devaient effectuer un stage de quinze jours entre le 17 et le 28 juin. Un stage obligatoire.
Pour les proviseurs et les professeurs, c'est compliqué : ils organisent déjà le bac, c'est une charge lourde. Ils ne peuvent pas aussi trouver des stages à leurs élèves. On ne peut pas non plus tout faire reposer sur les parents : certains ont des réseaux, d'autres pas.
Mais il aurait fallu se mettre en quatre. Il aurait fallu que la plateforme de l'Éducation nationale, en passant par les rectorats, fassent le forcing auprès des entreprises, des chambres de commerce et d'industrie, de la CDPME, des autres syndicats, des services publics, des associations, des fédérations sportives... Cela a été fait, mais pas suffisamment.
"Si, justement, il y a un projet pédagogique"
Faire un stage quand on a quinze, seize ans, c'est une expérience formidable. Bien sûr, tous les jeunes ne trouveront pas exactement ce dont ils rêvent. Mais c'est une découverte, même si elle est décevante. Ce qui est insupportable, ce sont ces syndicats qui parlent d'une "mesure absurde", une "mesure de gardiennage pour occuper des élèves sans aucun projet pédagogique".
Si, justement, il y a un projet pédagogique. Répondre à une annonce, se présenter à un employeur, arriver à l'heure, découvrir un univers qu'ils n'ont pas l'habitude de côtoyer, parler avec des gens qu'ils apprécieront ou pas, ranger son téléphone portable, rentrer à la maison et raconter sa journée... I
ll faut vraiment être borné pour ne pas comprendre que c'est une richesse. Il reste quinze jours, il faut vraiment que tout le monde se bouge pour offrir un stage à tous qui n'ont pas encore réussi à en décrocher un. Qui c'est, peut-être qu'à RTL on pourrait en accueillir un ou deux ?
