ÉDITO - Conflit Israël-Iran : "Pendant que l’histoire s’écrit, la France danse dans une Fête de la musique décadente", juge Isabelle Saporta

Pendant que l’histoire s’écrit, pendant que les États-Unis bombardent les centres d’enrichissement nucléaires enfouis de la dictature des mollahs iraniens afin d’éviter qu’ils se dotent de l’arme atomique, la France danse dans une Fête de la musique décadente qui, comme toutes les fêtes françaises désormais, se termine sous un monceau d’ordures dont nous laissons la charge à nos éboueurs. 

Également, 400 personnes ont été interpellées en France, avec 51 feux, des coups de couteaux, et des piqûres sauvages. La Fête de la musique se termine par une centaine d’interpellations pour vol, dégradation, port d’arme prohibé, violences volontaires sur la capitale, avec des agressions sexuelles assorties de violences commises avec une paire de ciseaux et des violences commises contre les forces de l’ordre et ce malgré l’engagement de 6.000 policiers sur la seule agglomération parisienne.

Pendant que les Américains écrivent l’histoire, nos policiers essaient, vaille que vaille, d’éviter à la France de sombrer dans la violence et d’empêcher les pillages dans les magasins de chaussures de sport ou de produits de beauté. Autant dire que pendant que le monde est redessiné sous nos yeux, par les puissances en présence, la France, qui n’en est plus une, danse dans une ambiance étouffante de bière chaude, de musique frelatée et d’urines.

On fait quoi à part les juger en nous pinçant le nez ?

Isabelle Saporta

Vous comprenez ce que ça veut dire vous et quelle est la position de la France ? C’est : on n'aime pas les mollahs, mais de là à participer à destituer la mollarchie… Nous, on va plutôt laisser les autres se salir les mains à notre place et commenter en se drapant dans notre vertu l’action de ceux qui font le sale boulot. 

Sauf que nous, on fait quoi pendant ce temps-là à part les juger en nous pinçant le nez ? En fait, on finit par ressembler à une mauvaise caricature de nous-mêmes : ce coq gaulois, fièrement dressé sur ses ergots, qui sait qu’il n’a plus d’autre pouvoir que celui de coqueriquer bruyamment. Et quand on n'a plus de prise sur rien, Alors, on danse.