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Éducation sexuelle à l’école : et si l'égalité commençait dans la cour de récré ?
La version remaniée du texte sur l’éducation à la sexualité, qui doit être examinée par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE), mercredi 29 janvier, comporte quelques changements après les coups de pression des associations conservatrices, de la droite et de l’extrême droite.
Image d'illustration. Un cour d'école à Lorient, le 5 septembre 2024.
Crédit : Loic VENANCE / AFP
Le très décrié programme d’éducation à la sexualité va-t-il enfin voir le jour ? Le texte arrive, mercredi 29 janvier, sur le bureau des syndicats et des associations de parents d’élèves, afin d’être examiné.
En décembre, la deuxième version du projet de programme a été vivement critiquée. En cause notamment, la mention de l’identité de genre qui avait fait bondir les conservateurs. Mais au-delà de la question de l’éducation à la vie sexuelle, l’égalité entre les genres avait également fait l’objet de débats, et cela dès la cour de récréation. En effet, cet espace de jeu s'avère très révélateur, avec notamment ce constat : les élèves s'approprient les lieux en fonction des âges, les sixièmes d'un côté et les troisièmes de l'autre par exemple, mais aussi en fonction du genre. Et ce sont les garçons qui prennent souvent plus de place que les filles.
Maria a beau être en troisième où l’on est souvent plus affirmé qu’en sixième, mais rien n’a changé. "À la récréation, les garçons vont jouer au foot tandis que les filles vont plus être sur le côté, à discuter ou s’asseoir sur des bancs…", indique la jeune fille.
Quelles solutions ?
Les inégalités s’invitent aussi en classe, notamment en cours de sport. Manuella raconte : "Les garçons doivent faire des groupes et ils ne nous prennent pas parce qu’on est des filles". Des paroles qui ne surprennent pas vraiment ses camarades du sexe opposé qui se trouvent juste à côté et qui confirment choisir des garçons en priorité, parce qu’ils privilégient leurs "meilleurs amis d’abord".
Pour lutter contre ces inégalités, le texte présenté mercredi 29 janvier en Conseil supérieur de l’éducation propose par exemple, dès la maternelle, de travailler sur la répartition des espaces dans la cour de récréation et sur des jeux collectifs.
Ce programme est supposé entrer en vigueur en septembre 2025 et prévoit trois séances annuelles dans l'ensemble des écoles, collèges et lycées, publics comme privés.
