Depuis début septembre ils aspergent des tableaux de peinture, bloquent les routes ou interrompent des compétitions sportives. Les militants de Dernière Rénovation ou encore Extinction Rébellion ont choisi de nouveaux modes d’action et n’hésitent plus à basculer dans l’illégalité pour défendre l’environnement.
Rendez-vous est donné à l’aube. Il faut rester discret car l’action que s’apprête à réaliser le groupe de 6 activistes de Dernière Rénovation est illégale : couper la circulation d’une entrée d’autoroute. Depuis début septembre le mouvement a déjà réalisé plusieurs dizaines d’actions de ce type partout en France.
Le groupe d’activistes est lui chargé de bloquer l'entrée de l'autoroute A6 à Paris. Ils pénètrent bras en l'air sur deux voies de circulation. Les voitures s'arrêtent. Une banderole Dernière Rénovation est dépliée. Le blocage peut commencer. En quelques secondes la tension monte, des automobilistes descendent de leur voiture et des motards forcent le passage.
Margot tente de justifier l'action au micro de RTL : "On a déjà tout essayé, les marches, les rapports, les interpellations mais on ne nous entend pas". Un peu plus loin Martin répond : "Lorsque les cheminots font grève ils entravent les usagers pour que le gouvernement les entende". Il dit que le principe est le même ici, sauf que ce sont les automobilistes qui sont entravés. Cela s'appelle de la désobéissance civile, l'action est totalement illégale.
Ces dernières semaines plusieurs d'entre eux ont reçu des convocations, ils seront jugés pour entrave à circulation. Ils risquent deux ans d'emprisonnement et 4.500 euros d'amendes. Alors, qui sont ces activistes d'un nouveau genre ? Ils se disent prêt à risquer une condamnation pour la planète sur les 6 présents ce jour-là.
On fera tout ce qui est nécessaire pour réveiller les consciences
Aucun n'a plus de 30 ans, il y a surtout des étudiants, l'un d'eux est entrepreneur, un autre retournera au bureau une fois l'action terminée. Ils ont un point commun, leur engagement a souvent commencé par les marches pour le climat et disent tous ressentir une angoisse profonde provoqué par des évènements climatiques.
C’est cette angoisse viscérale qui a fait basculer Martin dans sa volonté de désobéissance civile. Le jeune étudiant a été marqué par les grands incendies du sud-ouest de la France cet été. "On fera tout ce qui est nécessaire pour réveiller les consciences sur ce sujet", déclare Martin.
Le risque d'une condamnation n'en effraie aucun, Martin se dit d'ailleurs prêt à recommencer ce type d’action malgré sa convocation devant un juge dans les prochains mois.
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