Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a demandé à TF1 de la recevoir pour son émission Demain, Président sans drapeau européen en fond, ce qu'a accepté la chaîne, a annoncé son présentateur Gilles Bouleau mardi 18 avril. "Le Frexit en direct, le Frexit avant l'heure !", lance Pascal Praud. "Est-ce que TF1 a eu raison d'accéder à cette demande ?", interroge-t-il. "Figurez-vous que le pavoisement des édifices publics - c'est le terme administratif - fait l'objet de textes précis", indique-t-il.
"Le drapeau tricolore français est le seul emblème qu'il convient d'arborer sur les bâtiments publics", rappelle le journaliste. "Toutefois, le pavoisement des édifices aux couleurs de l'Europe est possible", cite Pascal Praud. "Je ne dis pas que TF1 est un monument public, mais le drapeau européen n'a pas d'obligation juridique à être présent", ajoute-t-il. "Sur les portraits officiels des présidents, il n'apparaît qu'avec Nicolas Sarkozy", fait-il remarquer.
"Constitutionnellement, l'étendard bleu-blanc-rouge est l'emblème de la nation", dit Pascal Praud. "Si un candidat avait exigé le contraire - retrait du drapeau français au profit des seules couleurs européennes -, là ce n'était pas possible", poursuit-il. "Est-ce que Philippe Poutou peut imposer la faucille et le marteau ? Non, ce n'est pas constitutionnel", lance le journaliste. "En résumé, Marine Le Pen refuse l'Europe fédérale, elle est souverainiste. Sur TF1, elle a joint l'image à la parole, ni plus ni moins", conclut-il.
Commentaires