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Don d'organe : 3 questions pour comprendre ce qui change au 1er janvier

À partir du 1er janvier, le principe du "consentement présumé" est renforcé et il sera plus facile pour les personnes qui y sont opposées de faire connaître leur volonté.

Don d'organes : comment fonctionne cette démarche ?
Don d'organes : comment fonctionne cette démarche ?
Crédit : Brendan Smialowski - AFP
Philippe Peyre & AFP

Les règles changent concernant le don d'organe. À partir du 1er janvier, chaque Français devient donneur d'organe et de tissus par défaut et dans le même temps, les personnes qui y sont opposées pourront le faire connaître plus facilement.

Jusqu'à présent, la loi reposait sur le principe du consentement présumé. Pour exprimer son refus, il fallait s'inscrire sur le registre national des refus, en renvoyant un formulaire et la copie d'une pièce d'identité par voie postale. Mais seulement 150.000 personnes en avaient fait la démarche. Un chiffre qui a tout de même doublé en un an et ce, depuis que l'Agence de la biomédecine, établissement public qui gère les prélèvements et les greffes d'organes et de tissu en France, communique davantage sur le sujet.

De fait, pour palier au fait que les Français ne donnent pas assez leurs organes, un amendement de la loi Santé devrait permettre d'améliorer la situation. 

1. Comment exprimer son consentement ou son refus ?

Avec la nouvelle législation, chaque Français devient donneur par défaut. Dorénavant, il faut clairement exprimer son refus de son vivant si vous ne souhaitez pas être donneur. C'est le principe du consentement présumé donc nul besoin d'exprimer son consentement.

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Si vous êtes opposé à donner un organe ou un tissu, la démarche pour l'exprimer est facilitée. Vous pouvez vous inscrire en ligne sur le registre des refus, mais aussi exprimer cette volonté par un écrit confié à un proche, ou même de vive-voix. Attention, dans ce dernier cas, la famille doit retranscrire par écrit la conversation. "Cela introduit quelque chose de très administratif alors que jusque-là, l'entretien avec les familles tenait lieu de témoignage. C'est nouveau pour nous, il va falloir s'adapter", a indiqué Régis Queré, coordinateur de prélèvements d'organes à l'hôpital Necker à Paris. 

Aussi, si vous souhaitez être donneur mais seulement pour quelques organes, vous pouvez désormais exprimer un refus partiel, toujours à partir du registre national de refus. 

2. Comment ça se passe si aucune démarche n'a été effectuée ?

Le consentement présumé prévaut pour les personnes majeures et ce, depuis 1976, au nom de la solidarité nationale. Jusqu'alors, en l'absence d'informations sur la volonté du défunt, l'équipe médicale demandait l'avis de la famille, qui refusait dans un tiers des cas.

À partir du 1er janvier, ce principe est renforcé : l'absence d'expression du refus vaudra acceptation. Mais dans la pratique, en cas de forte opposition des proches, les soignants ne devraient pas passer outre. Pour ce qui concerne les enfants mineurs, le don ne peut avoir lieu qu'à la condition que chacun des titulaires de l'autorité parentale exprime son consentement par écrit. 

3. Quels organes et tissus peut-on donner ?

Rein, lobe de foie ou de poumon, mais aussi tête de fémur, placenta ou sang du cordon ombilical, cornées... Les organes et tissus que l'on peut prélever chez un défunt sont multiples. Cela dépend aussi de l'état dans lequel ils se trouvent. C'est le rein qui est l'organe le plus prélevé avec près de 3.500 greffes sur 5.700 greffes au total en France en 2015. 

Les têtes fémorales, retirées lors d'une opération chirurgicale visant par exemple à la pose d'une prothèse, peuvent servir pour des greffes de tissus osseux. Le don de sang placentaire, riche en cellules souches, est utilisé dans certains traitements contre le cancer

Si en 2015 les greffes d'organes ont enregistré une progression de 7% par rapport à 2014, plaçant le pays au premier rang européen, 21.000 personnes étaient en attente de greffe. Un chiffre colossal qui a doublé en vingt ans. 

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