À seulement 13 ans, Lindsay s'est donnée la mort à Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. Victime de harcèlement, elle ne le supportait plus. Sa mère, Betty, raconte sur RTL le calvaire dont a été victime sa fille. Un harcèlement qui a débuté dès la rentrée, en septembre, à travers "des insultes à répétition".
"J'étais très proche de Lindsay donc elle ne me cachait rien. Elle me disait qu'elle n'en pouvait plus. La seule chose qu'on a su me répondre c'était de punir ma fille des réseaux et de lui prendre son téléphone", raconte sa mère. Les responsables de ce harcèlement : "Des filles de l'école", précise-t-elle. "Lindsay prenait très soin d'elle, c'était quelqu'un de très souriante, pour moi c'était une grosse jalousie".
Ce harcèlement a même atteint les résultats scolaires de l'adolescente. "Lindsay avait une très bonne moyenne en début d'année. Elle a chuté au mois de février. Dernièrement, elle était remontée à 14 de moyenne", explique Betty. "La dernière semaine, Lindsay était dans sa bulle, en colère. Elle en voulait au monde entier, elle ne voulait plus trop nous parler. Même avec moi elle était très en colère, je ne comprenais pas".
On ne vit plus depuis le 12 mai
Betty, la mère de Lindsay
Comme leur mère, les frères de Lindsay aussi sont bouleversés par sa disparition. "Mon dernier a 4 ans. Forcément, on pose des mots sur ça parce que c'est compliqué déjà pour nous. Mais, Lindsay pour son petit frère c'est la petite étoile", explique Betty. "Pour Alessio, c'est très compliqué. Il a 9 ans, il a du mal, il comprend vraiment les choses", poursuit-elle.
"On ne vit plus depuis le 12 mai, on essaie de le faire pour les enfants", ajoute la mère de Lindsay. Mais, je ne vais pas vous mentir, je suis anéantie. Je vis un enfer c'est horrible. Je suis en colère, je ressens de la tristesse, tout se mélange", confie-t-elle.
Quatre mineurs ont été mis en examen ce jeudi pour "harcèlement scolaire ayant conduit au suicide" dans cette affaire, a indiqué le procureur de Béthune dans un communiqué. Une personne majeure a elle été mise en examen pour "menaces de mort", a-t-il ajouté, précisant que ces cinq personnes avaient été placées sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet.
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