INVITÉE RTL - Enfants et écrans : "Il ne s'agit pas de dire faites pas ci, faites pas ça", dit Brigitte Macron

Il faut éviter la "psychose". Invitée de RTL ce vendredi 26 janvier, Brigitte Macron appelle à avancer sur la question de l'usage des écrans chez les jeunes. Toutefois, elle exhorte à ne pas "développer une psychose face aux écrans". La Première dame dit ne pas croire aux injonctions seules qui seraient contreproductives. Le 16 janvier dernier, lors de sa grande conférence de presse, Emmanuel Macron avait ouvert la voie à une régulation des écrans pour les plus jeunes.

"Il ne s'agit pas de leur dire, 'faites ci, ne faites pas ça'. Parce que c'est clair qu'ils vont le faire. On a tous été ados. Il faut se souvenir des ados que l'on a été", insiste Brigitte Macron invitée à l'occasion de la nouvelle campagne des Pièces Jaunes.

"Quand nous étions adolescents, nous n'avions pas tout ce qu'ils ont à gérer", tient-elle à rappeler Et de citer les "images" auxquelles sont confrontés les plus jeunes. Selon un sondage Ifop réalisé pour 01Net en avril 2023, 27% des jeunes de moins de 12 ans disent avoir déjà été exposés à des contenus pornographiques. D'après cette même étude, l’âge moyen du "premier porno" a même reculé entre 2013 et 2023 passant de 15 ans et demi à 14 ans et demi.

Des experts au travail depuis le début du mois de janvier

Brigitte Macron insiste également "sur les fakes news" auxquelles les plus jeunes doivent faire face sans être forcément bien armés. "Regardez leur quotidien. Beaucoup de livres sont aussi remplacés par des écrans", juge-t-elle. La France a-t-elle fait une erreur en imposant autant le numérique à l'école ? L'épouse du président de la République botte en touche : "Je ne peux pas me permettre de dire ça (...) Rien ne remplacera l'objet livre", estime-t-elle.

Lors de sa conférence de presse, le 16 janvier dernier, Emmanuel Macron a dit vouloir réguler le "bon usage des écrans pour nos enfants, dans les familles, à la maison comme en classe". Une régulation qui doit se faire, avait-il précisé, sur la base d'un rapport d'experts réunis depuis le début du mois de janvier. 

"On a laissé beaucoup de familles sans mode d'emploi. (...) Il faut qu'on ait un consensus scientifique, que les scientifiques commencent à nous donner un plan et qu'on éclaire un débat public, qui viendra ensuite. Et donc il y aura peut-être des interdictions. Il y aura peut-être des restrictions" et "peut-être aussi des restrictions sur les contenus", avait affirmé le Président lors de cette même conférence de presse.

Il s'était dit désireux que "les meilleurs scientifiques, il y a à la fois des épidémiologistes, des cliniciens, des sociologues, toutes les disciplines, puissent nous dire avant tel âge, ça n'est pas raisonnable de mettre un écran devant un enfant".