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Démographie : l'indice de fécondité de la France en baisse mais toujours parmi les plus élevés de l'UE
Dans une publication, l'Institut national d'études démographiques (Ined) a rendu son rapport sur la démographie française en 2023. Si l'indice de fécondité du pays est baisse, il reste le deuxième plus élevé de l'UE.
Un bébé dans les bras de sa mère (illustration)
Crédit : M6 / Stéphane Garabed Dimitri Sikiotakis Solene Nicolas
L'Ined confirme la baisse de la natalité française en 2023. L'année dernière 678.000 enfants sont nés en France, un chiffre en baisse de 6,6% par rapport à 2022. "Il faut remonter, hors période de guerre, aux années 1936-1938 pour enregistrer un nombre aussi faible", indique le rapport. Au 1er semestre de 2024, cette baisse se confirme même si le rythme de la diminution s'est fortement réduit.
Cette baisse historique du nombre de naissances est la conséquence directe de celle de la fécondité. L'indice conjoncturel de fécondité (ICF) français est, comme pour la natalité, a son niveau le plus bas depuis l'après-guerre. En dix ans, il a chuté de 0,43 point, passant de 2,1 enfants par femme en 2012 à 1,67 enfant par femme en 2023.
En janvier 2024, le président Emmanuel Macron avait déclaré vouloir mettre en place "un grand plan de lutte contre l'infertilité", estimant que sa hausse était le "tabou du siècle". Il avait notamment annoncé la création d'un "congé de naissance" et appelé au "réarmement démographique".
Comparée à ses voisins européens, la France fait toujours figure d'exception concernant la fécondité. Cependant en 2023, elle a du laisser la place du pays de l'UE avec le plus haut indice de fécondité au profit de la Bulgarie. La fécondité de cette dernière, dont l'ICF est en hausse depuis trois ans, atteint environ les 1,8 enfant par femme. La fécondité moyenne de l'UE, qui était de 1,46 enfant par femme en 2022, devrait se rapprocher de 1,40 en 2023, son plus bas niveau historique.
