Quelques écoliers ont repris le chemin des salles de classe depuis ce mardi 12 mai 2020. Effectifs réduits, masques pour les plus grands, limitation des jeux en récréation... Les mesures mises en place sont drastiques. Invité de RTL ce vendredi 15 mai, Christophe Delacourt, président de la Société française de pédiatrie et chef du service pneumologie à l’Hôpital Necker (AP-HP), prévient : "il ne faut pas mettre le balancier trop loin et nier ce qu'est l'enfant."
"Il ne faut pas mettre le balancier trop loin et nier ce qu'est l'enfant, sa spontanéité, son besoin de jouer, explique Christophe Delacourt. Il faut que le respect des gestes barrières soit exemplaire pour les adultes qui encadrent les enfants. On oublie qu'il y a eu des collectivités d'enfants pendant le confinement, notamment il y a eu des crèches, des classes pour les enfants du personnel soignant, et il n'y a pas eu de soucis. Ce sont nos propres peurs qui engendrent ces réactions."
"Une fois que l'on a dit qu'il y avait des peurs qui entravaient ce retour, je pense qu'il y a une période transitoire nécessaire où il faut mettre en place des mesures de protection qui peuvent être discutées mais qui sont nécessaires pour montrer que tout se passe bien, comme le fait de limiter les effectifs dans les classes, de mettre une distance entre les tables", reconnaît toutefois le président de la Société française de pédiatrie.
Il y a des mesures de précaution utiles, mais aussi des mesures totalement non réalistes, comme l'interdiction des moments de détente, des récréations, des jeux de ballon, la confiscation de jouets, etc., détaille le chef de service pneumologie à l’Hôpital Necker (AP-HP). Tout cela nous paraît excessif. Ce qui nous paraît nécessaire, c'est d'apprendre aux enfants les gestes d'hygiène. On pourrait imaginer une récréation suivie d'un lavage des mains des enfants et un comportement responsable. C'est utile et extrêmement bénéfique pour les prochaines épidémies hivernales."
"Les enfants ont une tout à fait place particulière dans cette épidémie, parce qu'ils ont été très peu touchés, rappelle Christophe Delacourt. Quand on regarde les formes sévères qui ont été hospitalisées, les enfants de moins de 15 ans ne représentent qu'un pourcent des hospitalisés. Avant même le confinement, il n'y avait eu aucune description d'épidémie dans des crèches, des maternelles ou des écoles primaires. On sait que ce ne sont pas les enfants qui sont responsables de la diffusion du virus."
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte