"En prenant en otage les voyageurs il ne faut pas s'étonner ensuite que les concitoyens ne le comprennent pas", a fustigé Othman Nasrou, vice-président LR de la Région Île-de-France au lendemain de l'appel à la grève vendredi des syndicats de la RATP qui perturbera le trafic vers le Stade de France pour le match entre la France et le Danemark. Il accuse les organisations syndicales "de profiter du match pour faire part de revendications salariales".
Une interprétation que conteste Arole Lamasse, secrétaire général de l'UNSA-RATP, qui affirme que cette grève est inévitable. "On a alerté la direction sur un dysfonctionnement. Donc la direction a la possibilité de faire en sorte qu'il n'y ait pas de grève", a-t-il détaillé. Pour lui, les syndicats n'ont pas ciblé l'événement de vendredi soir, alors que les perturbations sur le RER B ont peut-être participé au chaos de la finale de la Ligue des champions au Stade de France le 28 mai. "On n'arrive jamais à choisir une date exacte pour faire une grève", a-t-il expliqué.
Alors qu'Arole Lamasse met en avant le confort des voyageurs qui ne peuvent "pas dire que tout se passe bien sur le RER" à cause des problèmes d'effectifs, Othman Nasrou, lui, clame que les revendications ne sont pas altruistes mais que les syndicats demandent juste "une prime de 1.500 euros suite à la pandémie".
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