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Covid-19 : une rentrée sous le signe de l'épidémie à l'université de Nanterre

Sur le campus de Nanterre, les étudiants déplorent une année universitaire restreinte par l'épidémie de coronavirus et les consignes sanitaires. Le rythme de travail est difficile alors que la vie étudiante est à l'arrêt.

L'université de Nanterre (illustration)
Crédit : MARC WATTRELOT / AFP
Covid-19 : une rentrée sous le signe de l'épidémie à l'université de Nanterre
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Covid-19 : une rentrée sous le signe de l'épidémie à l'université de Nanterre
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Raphaël Vantard - édité par Florise Vaubien
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Dans les zones d'alerte renforcée ou maximale, les universités doivent désormais accueillir la moitié des étudiants. Comment les élèves vivent-ils cette rentrée particulière à l’ère du coronavirus ? Cette génération étudiante doit composer entre ses rêves de liberté et les restrictions sanitaires. 

À Nanterre, sur le campus, l’ambiance est terne. Mathilde et Raïssa, sont toutes les deux inscrites en première année de faculté d’économie et de gestion. À l’université, elles semblent un peu perdues : en raison de l’épidémie, elles ont cours une semaine sur deux. Mais après une année de terminale avortée et un baccalauréat obtenu sans examen, les jeunes femmes vivent mal leur première semaine estudiantine. 

"On nous avait dit ‘vous allez faire des soirées et rencontrer du monde’ et au final, on ne voit personne", car "on est tous séparés", explique l’une d’elles. "On m’avait dit en TD, 'c’est là où tu te fais des amis', mais on doit garder un siège libre : on est tous dans notre coin, j’ai parlé à personne aujourd’hui", ajoute son amie, redoutant de vivre une année scolaire "seule". 

"On a un peu la flemme de reprendre les études : on préfère rester chez soi, dormir et ne rien faire", poursuit l’étudiante. "J’avais hâte d’aller à l’université et rencontrer des étudiants, mais au final, on ne peut pas s’entraider", déplore-t-elle. 

On n’arrive pas à se plonger dans un vrai rythme de travail

Une étudiante en faculté d'italien à Nanterre
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En deuxième année, Gaia, Maïa et Jade s’épaulent en faculté d’italien mais le système, une semaine en ligne, une semaine sur le campus, ne leur convient pas du tout. "On reprend tout doucement. On n’arrive pas à se plonger dans un vrai rythme de travail. Quand on revient en cours, on est un peu perdus", explique une élève.

Son amie ajoute que "suivre les cours en ligne" est compliqué : "on a tout le confort chez nous : on a notre lit, notre téléphone… Ce n’est pas la même chose que d'être en cours". "Pour moi, on est encore en vacances”, poursuit-elle. Les étudiantes estiment que "ce n’est pas une vraie année universitaire" comme celles que les autres étudiants ont pu vivre précédemment. 

Une rentrée difficile pour les étudiants qui travaillent

Avec les restaurants fermés et la montée du chômage, cette rentrée sous le signe du coronavirus pénalise aussi les étudiants qui travaillent. Il n’y a presque aucun petit job disponible pour ces étudiantes. Gaia, Maïa et Jade font des recherches mais aucune annonce ne peut s'accommoder avec leur emploi du temps. 

"Je dois travailler à côté de mes études, mais avec des emplois du temps provisoires, je ne peux pas trouver de travail", explique l’une d’elles. "Pour l’instant, je fais du baby-sitting, mais cela va être compliqué de trouver un travail stable". Les étudiantes multiplient les gardes d’enfants, mais ces missions ne suffiront pas pour tenir toute une année. 

Une vie étudiante à l'arrêt

Du côté de la vie étudiante : aucun stand, aucune animation, aucun tract et aucune affiche de soirée sur tout le campus de Nanterre. Il est pour l’heure impensable d’organiser une soirée où d’ordinaire les étudiants font connaissance. Avec la distanciation sociale et le port du masque, les contacts sont réduits à la simple politesse. 

"Généralement, à Nanterre, il y a pas mal de stands et d’associations qui donnent un peu de dynamisme, mais avec l’épidémie, il n’y a rien", explique une étudiante. "Le soir, on sort un peu et on essaie de trouver un appartement" pour se retrouver. Les élèves précisent qu’elles ne respectent pas la règle des dix personnes en soirée privée et tentent de "s’évader un peu" le week-end. 

Un sentiment de jeunesse volée par le coronavirus : certains étudiants regardent avec un peu d’espoir l’immense fresque à l’entrée de l’université avec le slogan rêveur de mai 68 : "la beauté sauvera le monde". 

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