Covid-19 : première baisse des effectifs depuis dix ans dans l'enseignement catholique
Philippe Delorme, secrétaire général de l'Enseignement catholique lance un appel pour lutter contre les inégalités qui pénalisent les élèves des écoles catholiques.

C'est une première depuis dix ans. L'enseignement catholique a perdu des élèves, certains parents ont désinscrit leurs enfants pour des raisons financières.
Le secrétaire général de l'Enseignement catholique, Philippe Delorme fait état de désistements inhabituels pendant les grandes vacances, qui s'expliquent par la fragilisation de certaines familles : "Elles ont appris pendant l'été qu'elles risquaient de perdre leur emploi, ce sont celles aussi qui se sont brutalement retrouvées privées de revenus. Je pense aux enfants de commerçants, d'artisans, de restaurateurs... Il y en a beaucoup pour qui la situation est très préoccupante. Dans l'attente de jours meilleurs, ils ont préféré inscrire leurs enfants dans l'enseignement public", constate-t-il.
Car ce qui coûte le plus cher dans l'enseignement catholique, c'est la cantine. Les collectivités locales subventionnent les repas des élèves du public pour réduire les tarifs mais pas ceux du privé. Philippe Delorme lance alors un appel : "Nous demandons qu'il y ait une parité entre les enfants, qu'on gomme cette inégalité parce que l'on crée une discrimination entre les enfants. Ils devraient avoir les mêmes droits et aides".
En tout, on compte 8.723 élèves en moins dans l'enseignement catholique en cette rentrée, c'est donc la première baisse depuis dix ans. Cette baisse est forte en primaire pour des raisons démographiques (comme dans le public d'ailleurs). Mais par rapport aux années précédentes, la hausse des inscriptions en collège et lycée dans l'enseignement catholique ne compense pas.