Le confinement a bousculé le quotidien de la majorité des Français. Et les femmes ayant donné naissance en cette période ont particulièrement été concernées par ce changement. Des protocoles sanitaires stricts ont généré du stress et parfois de l'incompréhension. Une association a lancé une grande enquête nationale à ce sujet.
Pour Alice, nouvelle maman, le stress a commencé dès le début du confinement : annulation des cours de préparation à l'accouchement, rendez-vous médiaux auxquels elle doit aller seule et des protocoles sanitaires qui ne font que changer.
"On m'a dit : 'le père pour le moment peut être présent en salle de naissance mais ça peut changer n'importe quand', et ce qui était hyper angoissant, c'est que je ne savais pas de quel côté ça allait tomber, raconte la jeune maman. Je ne me sentais pas du tout d'accoucher sans lui."
Finalement Alice accouche le 20 avril dernier, avec son conjoint en salle de naissance. Mais depuis le début de l'épidémie, l'autre parent n'est accepté que pendant la phase active du travail... Ce qui fait que Faustine, une autre jeune maman, a dû faire tout son pré-travail seule. Pendant 14 heures, elle a dû gérer ses contractions, sans son conjoint.
"Tout ce qu'on nous apprend en nous disant : 'c'est votre mari qui va vous aider à respirer', là on est toute seule dans cette petite chambre. Ce qui a été dur ça a été de ne pas échanger, d'être seule, explique-t-elle. Même si les sage-femmes viennent on est quand même souvent seules et pour le premier enfant on ne sait pas trop ce qu'il se passe, ça a été très long."
Faustine et Alice sont aussi très marquées par l'après-accouchement. Les pères n'ont pu rester que deux heures avec leur bébé, ensuite les retrouvailles ont eu lieu à la sortie de la maternité.
"Tout est nouveau et tu es seule dans ta chambre, j'osais pas aller aux toilettes, prendre ma douche, aucun moment de répit, raconte cette nouvelle mère. Le premier biberon, c'est hyper triste de ne pas le vivre avec son conjoint."
Si Faustine et Alice ont plutôt bien vécu leur accouchement, d'autres femmes témoignent de
situations difficiles. Mères malade de la Covid-19 séparées de leur bébé à la naissance, césarienne d'office quand suspicion de contamination au coronavirus. Autant de pratiques que dénonce Sonia Bisch, la porte-parole du collectif contre les violences obstétricales et gynécologiques, qui a lancé une grande enquête sur le sujet.
"Dès qu'il y a une crise, il y a toujours un recul des droits des femmes. On comprend qu'il y ait des protocoles qui soient mis en place, mais pourquoi est-ce qu'ils sont contraires aux recommandations des bonnes pratiques ?, s'interroge-t-elle. C'est au détriment des femmes, des familles."
Depuis la fin du confinement les protocoles se sont un peu assouplis mais les règles peuvent varier d'une maternité à une autre. Une étude est aussi en cours pour mesurer l'impact psychologiques sur les parents et leurs nouveaux-nés.
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