+ 184%. C'est le terrible chiffre du jour révélé par Santé Publique France. Il correspond à la hausse du taux d'incidence chez les 6-10 ans en une semaine. Aujourd'hui, le taux d'incidence des enfants atteint 340 cas pour 100.000 habitants, alors que la moyenne nationale est de 191 cas pour 100.000 habitants.
Désormais, la question se pose, pourquoi les enfants sont-ils aussi vulnérables face au coronavirus ? Pour tenter d'y répondre RTL a interrogé l'épidémiologiste Antoine Flahault. Pour lui, le principal problème est lié l'absence de vaccination pour cette catégorie de la population. "Le virus se déplace vers les tranches d'âges les plus vulnérables et les enfants, comme les plus de 65 ans en font partie", explique t-il, avant d'ajouter "qu'en plus de viser les plus vulnérables, le virus touche aussi les personnes non vaccinées, comme les enfants."
Autre aspect souligné par l'épidémiologiste, le plus grand nombre de tests effectués sur les enfants, contrairement au début de l'épidémie. Depuis la rentrée, l'éducation nationale met à disposition des élèves des tests et des autotests dans les écoles, collèges et lycées.
Concernant la vaccination des enfants, ce jeudi, l'agence européenne du médicament doit rendre son rapport pour savoir si elle l'autorise pour les plus jeunes. Le professeur Flahault y est lui favorable et s'appuie sur la "réussite" selon lui de la campagne de vaccination des États-Unis. Depuis l'ouverture de la campagne le 3 novembre dernier, trois millions d'enfants on pu être vaccinés.
"On a assez de recul sur l'expérience aux États-Unis et on constate que les enfants sont très tolérants et que le vaccin Pfizer est très efficace. Bien sûr, le vaccin n'est pas efficace à 100% contre les transmissions, mais on sait qu'il réduit la possibilité d'attraper des formes graves de la maladie". Et pour justifier cette nécessité d'ouvrir la vaccination aux plus jeunes, Antoine Flahault avance un chiffre : 700 enfants Américains sont morts depuis le début de la pandémie dont un tiers ne présentait aucune comorbidité.
Dernier aspect évoqué par l'épidémiologiste, les Covid longs qui se multiplient selon lui chez les enfants. "L'objectif premier est évidemment d'éviter les formes graves chez les enfants, mais aussi les Covid longs qui impactent le développement et la scolarité des enfants. J'ai des cas d'enfants qui ne peuvent même plus aller à l'école", faisant référence aux 6.000 classes fermées ces derniers jours pour des cas de Covid.
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