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Coronavirus : pour Valérie Trierweiler, il est "urgent de placer l'UE en réanimation"

BILLET - "Dès qu’une crise surgit, l’Europe est incapable d’anticipation et de se serrer les coudes", déplore Valérie Trierweiler qui fustige le manque de décisions communes pour faire face à la pandémie.

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, à Bruxelles le 16 septembre 2020.
Crédit : OLIVIER HOSLET / POOL / AFP
L'oeil de... Valérie Trierweiler du 17 mars 2021
00:04:15
L'oeil de... Valérie Trierweiler du 17 mars 2021
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Valérie Trierweiler - édité par Léa Stassinet
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Si l’Europe n’est pas encore morte, il est urgent de la placer en réanimation. Depuis l’arrivée du virus, il y a plus d’un an maintenant, l’union Européenne a montré combien l’idée de départ s’éloigne chaque jour un peu plus.

Il suffit pour cela de réécouter la déclaration de Robert Schuman du 9 mai 1950 : "L'Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans sa construction d’ensemble. Elle se fera par des réalisations concrètes, créant d’abord une solidarité de fait".

On a l’impression d’en être très loin et on a le sentiment que dès qu’une crise surgit, l’Europe est incapable d’anticipation et de se serrer les coudes. Bien au contraire, c’est le chacun pour soi qui réapparait.

Cela avait déjà été le cas, lors de la crise des migrants il y a deux ans. Chaque pays se renvoyait la balle, incapable de se coordonner. Cette fois, avec le coronavirus c’est pire encore. Malgré les accords de Schengen qui garantissent une liberté de circulation au sein de la zone Europe, un certain nombre de pays ont fermé leurs frontières dans un désordre sans nom et surtout sans concertation. La seule règle a été : "Si tu me fermes ta frontière, je te ferme la mienne". L’Union européenne a beau avoir fait des rappels à l’ordre et tenter d’élaborer un plan de coordination, ça n’a servi à rien. L’Europe parle dans le vide. 

L’Europe n’a été dans cette histoire de vaccins qu’une centrale d’achat

Valérie Trierweiler

On savait que l’Europe politique peinait à trouver une existence, preuve est faite qu’elle n’en n’a pas. Il n’y pas eu de concertation non plus sur les confinements, déconfinements, reconfinements. Là encore cela a été la plus grande cacophonie. Vous vous souvenez de la phrase d’Henri Kissinger en 1970 : "L’Europe, quel numéro de téléphone ?”. L'ancien secrétaire d’Etat américain critiquait le manque de cohésion et de visibilité de l’Union européenne sur la scène internationale. Et bien cette phrase n’a jamais été aussi vraie.

Et pour les vaccins, y a-t-il eu une stratégie commune ? Non. L’Europe n’a été dans cette histoire de vaccins qu’une centrale d’achat. C’est une mise en commun des compétences en matière de recherche qu’il aurait fallu mettre au point ! Acheter en commun était au départ une bonne idée pour obtenir les meilleurs prix mais pas pour avoir le nombre de doses suffisantes.

On a vu ce que cela a donné : tout a été sous-estimé. L’Europe a été frileuse. Les retards de livraisons n’en finissent pas, depuis bon nombre de pays vont frapper à d’autres portes, certains vers Israël, d’autres vers la Chine ou la Russie. Et on a décroché le pompon sur la stratégie à adopter quant au vaccin AztraZeneca. Tout s’est encore fait en ordre dispersé. 9 pays l’ont suspendu sans attendre l’avis européen annoncé pour demain.

Un plan de relance pas encore débloqué

Seule once de positif, il y a bien eu un plan de relance de 750 milliards de voter mais rien n’est encore débloqué. La présidente de la Commission Ursula Van der Layen a annoncé la création d’un "incubateur" pour aider à la recherche en commun mais nous n’en sommes qu’au stade de l’annonce. Il faudra encore attendre pour qu’il y ait véritablement une recherche commune. Même le passeport vaccinal annoncé aujourd’hui ne fait pas l’unanimité. On n’arrive même pas à définir des critères communs.

L’Union européenne a été créée pour faire face aux menaces de guerre et si la lutte contre le coronavirus est une guerre alors, je vous le dis, ce n’est pas rassurant. On le savait mais la bureaucratie et ses lenteurs cette fois auront découragé les plus fervents de la cause européenne.

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