Voilà qui va relancer le débat entre les non-vaccinés et les vaccinés. Invité de C à Vous sur France 5, Martin Hirsch, le directeur général de l'AP-HP s'est questionné ce mercredi sur la possibilité de continuer à soigner gratuitement les non-vaccinés. "Quand un instrument de prévention gratuit est disponible, qu'il peut être utilisé, qu'il est reconnu par la communauté scientifique comme quelque chose d'utile et qu'on y renonce, est-ce qu'on y renonce sans en porter aucune des conséquences ?", s'est-il interrogé.
"Ou est-ce qu'on tend la main pour soigner, mais on dit qu'il n'y a aucune raison qu'il n'y ait pas de conséquences alors qu'il y en aura pour les autres patients qu'on aura du mal à soigner et qui, eux, n'y peuvent rien", a-t-il dit. Une réflexion qui va alimenter le débat, déjà nourris par les propos d'Emmanuel Macron sur les non-vaccinés. Mais immédiatement, le directeur de l'AP-HP a reconnu que "le débat est délicat".
"Si on reconnait qu'un système de dépistage doit être fait tous les ans, est-ce qu'on doit avoir exactement la même protection et le même taux de remboursement si on le néglige, que quelqu'un qui ne le néglige pas ? La question n'est pas évidente", a-t-il ajouté.
Je ne suis pas d'accord pour qu'on rentre dans ce type de démarche
Anne Hidalgo
Invitée sur BFMTV ce jeudi, Anne Hidalgo, candidate socialiste à la présidentielle, a réagi aux propos du directeur général de l'AP-HP. "Je ne suis pas d'accord pour qu'on rentre dans ce type de démarche. On a défini une stratégie qui est celle de la vaccination, qu'il faut augmenter, poursuivre, parce qu'elle protège", explique-t-elle. "C'est une question philosophique et moi je ne la résous pas de cette façon-là. Je pense que notre société est beaucoup trop fracturée et qu'il faut réunir les Français", poursuit la candidate à la présidentielle.
Martin Hirsch a avoué se poser la question, pour ne pas se dire "qu'un jour on se dise que les dépenses de santé explosent parce qu'il y a toute une partie de comportements dits 'irresponsables' qui remettent en cause la solidarité de tous". Il a toutefois rappelé que "la porte de l'hôpital et du soin" n'est fermée à personne, "mais il faut être allié avec la responsabilité qui permet à tout le monde d'en bénéficier" a-t-il ajouté.
Rappelons tout de même qu'une telle mesure n'est pour l'heure pas au programme du gouvernement.
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