Coronavirus : "Les Français font bloc derrière l'exécutif", estime Marion Mourgue
INVITÉES RTL - Emmanuel Macron et Jean Castex ont vu leur popularité bondir en février, grâce à leur décision de ne pas reconfiner. Marion Mourgue grand reporter politique au "Figaro" et Chloé Morin, analyste politique à la Fondation Jean Jaurès reviennent sur ce pari risqué.

Les Français saluent le choix de l'exécutif de ne pas avoir reconfiné le pays. Emmanuel Macron et Jean Castex ont vu leurs cotes de popularité nettement augmenter au mois de février, selon un sondage BVA-RTL-Orange publié ce vendredi. Près des 2/3 des Français (63%) disent approuver cette stratégie du gouvernement, incarnée par cette décision.
Pour Marion Mourgue grand reporter politique au Figaro, ce rebond de popularité s'explique déjà par le soulagement après l'"inquiétude des Français d'être reconfinés". "On le voit notamment avec les jeunes et même les séniors. Donc ça, c'est en effet plébiscité par les Français", estime-t-elle.
"Ensuite, il y a un effet crise", ajoute la journaliste. "C'est à dire que dans une période très difficile, les Français font bloc derrière l'exécutif. (...) Il y a un côté légitimiste. Au moment de la crise, on est derrière le président", estime Marion Mourgue qui précise qu'il ne faut toutefois pas y voir une "indication" pour la présidentielle de 2022.
Une stratégie qui reste risquée
Pour autant, ce pari du non-reconfinement reste périlleux. "Evidemment, c'est un risque", affirme Chloé Morin, analyste politique à la Fondation Jean Jaurès, auteure de Le populisme au secours de la démocratie ? (Gallimard). "Si à un moment donné, on en venait à reconfiner et qu'on se disait qu'on avait perdu du temps en raison de cette décision", celle-ci se retournerait alors contre cette stratégie.
"Néanmoins, on voit que les scientifiques ont tellement de mal à se mettre d'accord sur les choses, que c'est très difficile d'évaluer si c'est un bon choix, un mauvais choix", nuance-t-elle. "Et de fait, ce que voient les Français, c'est que nous ne sommes pas confinés, qu'on a des restrictions de libertés qui restent relatives. Et ce n'est pas rien dans l'état d'épuisement psychologique dans lequel nous sommes tous".
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