Coronavirus : "Il faut aller plus loin sur le collège", demande le SNES-FSU
INVITÉE RTL - Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU, demande sur RTL des effectifs réduits en classe au collège comme au lycée.

Alors tous les voyants sont rouge en France sur le plan sanitaire, la situation particulière des lycées inquiète. Depuis le 2 novembre, l'intégralité des collégiens et lycéens de France a repris le chemin des cours et se rassemble dans des pièces fermées, parfois sans masque, à la cantine.
Dans certaines régions, un tiers des nouveaux clusters, foyers de contamination au coronavirus, sont des lycées. Le syndicat d'enseignants SNES FSU réclame des changements et lance un appel à la grève sanitaire le 10 novembre prochain.
Le ministre de l'Éducation a annoncé la possibilité de cours à distance pour les lycéens, estimant qu'un élève doit être en classe au moins la moitié du temps.
"C'est un premier pas, estime Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU, au micro de RTL. Jean-Michel Blanquer a été obligé de prendre en compte ce que l'on disait sur les lycées, mais on a perdu du temps alors que dans cette situation épidémique chaque jour compte. "
La question du collège, où sont également scolarisés plusieurs centaines d'élèves par établissement. "Il faudrait surtout aborder la question du collège, on sait que dès 11-12 ans, il peut y avoir des risques. Il y a des annonces encourageantes, mais il faut aller plus loin, particulièrement sur le collège, pour préserver la santé de tous."
Si le ministère demande un protocole sanitaire strict, peu de moyens ont été déployés pour sa mise en place. "On nous demande de nettoyer plus souvent les salles et les poignées de portes, mais on n'a pas plus d'agents pour nettoyer les établissements", explique Sophie Vénétitay.
Il faut réduire le nombre d'élèves présents
Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU, au micro de RTL
Le syndicat appelle à réduire d'urgence le nombre d'élèves présents simultanément. "Un lycée c'est 1.000, 2.000 élèves. Il faut réduire le nombre d'élèves présents, ils se croisent à la cantine, dans les couloirs, dans les classes bondées... Il y a un impératif de diminution des classes", insiste la secrétaire générale adjointe du SNES-FSU.
"Plusieurs organisations sont possibles, poursuit-elle. Concrètement, on peut imaginer couper une classe en deux groupes, l'un viendrait au lycée ou au collège les deux premiers jours, l'autre groupe deux jours suivants pour garder un lien important avec le lycée."
Pour le temps à la maison, "on peut donner du travail aux lycéens qu'on récupère et qu'on corrige. On peut alterner sur les semaines également. Il est possible de préserver la santé en gardant un lien avec les élèves."
Il fallait revoir le calendrier du bac
Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU, au micro de RTL
Le gouvernement vient également de décider l'annulation des épreuves communes du bac au premier trimestre pour favoriser le contrôle continu. Une bonne nouvelle pour le syndicat, qui réclame la même mesure pour les épreuves de mars.
"Il fallait revoir le calendrier du bac, alléger la pression dans ce contexte, explique Sophie Vénétitay. Mais le mois de mars arrive vite, il aurait fallu reporter ces épreuves au mois de juin."