Plongée exclusive dans un laboratoire particulier, celui de la direction générale de l'Armement. Ce laboratoire, sous la direction du ministère des Armées, est particulièrement sollicité en ce moment, car il est chargé de tester l'efficacité des masques grand public. Il s'agit d'un site ultra-sécurisé, rarement ouvert au public.
Normalement, les ingénieurs de ce laboratoire testent les protections des soldats en cas d'attaques chimiques ou bactériologiques. Cela va des masques à gaz aux caméras thermiques. C'est pourquoi il faut passer par des sas de décompression pour rentrer dans les laboratoires de tests.
"Notre cœur de métier est de travailler sur les toxiques de guerre, des agents chimiques que l'on peut retrouver sur des zones de combat, explique le directeur du site, l'ingénieur-général Raymond Levet. Nos plateformes sont dimensionnées pour ce type de produits", ajoute-t-il.
Il y a donc toutes les machines nécessaires pour tester des masques. Et c'est pourquoi le laboratoire de la DGA est sur le front depuis le 17 mars. Il reçoit en moyenne 200 masques par jour. Il a donc fallu tout réorganiser et détacher une trentaine d'ingénieurs rien que pour ça.
"On a énormément de demande, donc il faut répondre, il faut faire beaucoup de tests. On a même travaillé le 1er mai pour pouvoir fournir le maximum d'industriels avec ces mesures", explique l'ingénieur général Raymond Levet. Les masques sont directement envoyés par les industriels du textile ou les petites entreprises qui souhaitent se lancer dans les masques en tissu.
À leur arrivée, première étape, ils sont inspectés visuellement. "Sur une fausse tête, on passe le masque, et on vérifie toutes les sources de fuites potentielles, explique l'ingénieur en charge de cela. Ici, on voit qu'on peut améliorer le masque avec une barrette, pour éviter les fuites au niveau du nez." Ensuite, le masque est photographié et envoyé au test de perméabilité, pour s'assurer que l'on puisse respirer au travers.
Ultime étape, la plus importante, l'efficacité de la filtration. Le masque est placé dans une soufflerie. "Si sa capacité de filtration pour des particules de 3 microns est supérieure à 90 %, on dit que c'est un masque barrière de catégorie 1, détaille l'ingénieur en charge de cette étape. Si son efficacité est entre 70 et 90 %, on dit que c'est un masque barrière de catégorie 2."
À la fin de ces trois tests, un rapport est envoyé aux entreprises. Il permettra aux industriels d'apporter des modifications ou d'apposer un logo de qualité sur leurs masques, notamment celui de "filtration garantie".
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