Un nouveau réveillon qui rime avec contaminations. Le Conseil scientifique table sur des centaines de milliers de cas dès janvier avec la propagation fulgurante du variant Omicron. Les services de réanimation sont déjà en tension dans tout le pays. Notamment à Toulouse, au CHU de Purpan, où dix lits de réanimation sur seize sont occupés par des patients atteints par le coronavirus. Alors que la vague Omicron ne fait que débuter, le personnel soignant est épuisé.
Dans ce service, il est possible de trouver de la place, des lits et du matériel, mais sans soignants, cela ne sert à rien. "On leur demande de faire plus d'heures supplémentaires donc on a des équipes vraiment épuisées", indique Christelle Blasy-Rossoni, qui se bat pour remplir les plannings. "Ils sont aussi en colère contre les gens non vaccinés. Les soignants sont professionnels, mais cela les irrite profondément", ajoute-t-elle.
"Quand on dit aux patients qu'ils ont le coronavirus, cela ne semble pas une évidence, ils sont surpris", explique Édith Hourcastagnou, médecin anesthésiste-réanimateur, en première ligne face à ces non vaccinés. "Pour nous, c'est un peu épuisant de toujours raconter la même histoire, de toujours donner les mêmes explications et de ne pas avoir l'impression que les gens font confiance à la parole médicale", déplore-t-elle.
On ne sait pas ce qu'il va se passer en janvier.
Béatrice Riu-Poulenc
Christian, 70 ans, intubé et perfusé aux deux poignets, fait lui partie des repentis, surnom donné aux non vaccinés qui ont pris conscience de leur mauvais choix. "C'est sûr que je me disais avoir un risque. J'ai fait les gestes barrières, j'ai tout fait, mais si les autres ne le font pas, je ne peux pas le savoir et c'est là que je me suis fait avoir", confie l'homme au micro de RTL. "Quand je sors d'ici, je vais savoir quand je vais pouvoir me faire vacciner et je me ferai vacciner. Je le conseille à tout le monde parce que j'ai morflé", conclut-il.
Trouver de la place en réanimation est un combat quotidien. "On se réunit deux fois par jour et on a en permanence une vision sur les lits en réanimation disponibles non seulement sur le Grand Toulouse, mais aussi sur la région", explique Béatrice Riu-Poulenc, responsable de l'unité. "Sans ces outils de pilotage, je pense qu'on ne s'en sortirait pas", avoue-t-elle.
"À un moment donné, si on voit deux patients arriver en même temps et qu'on a qu'un seul lit, c'est vrai qu'on peut se poser des questions, mais on n'a pas envie de se les poser pour le moment", poursuit Béatrice Riu-Poulenc qui estime avoir "encore la chance de ne pas avoir à faire du tri". Cependant, "on ne sait pas ce qu'il va se passer en janvier avec Omicron". Tous ici sont désormais persuadés que le pire est à venir pour la deuxième moitié de janvier.
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