Contrôles au faciès : "On est sur un débat hypocrite", dénonce un policier syndicaliste
INVITÉ RTL - Plusieurs syndicats de gardiens de la paix ont protesté samedi 5 décembre contre les propos d'Emmanuel Macron sur la question des contrôles au faciès et les discriminations, comme l'explique Grégoire Joron du syndicat Unité SGP.

Les syndicats Alliance police nationale appelle les policiers à "ne plus faire de contrôles d'identité" à la suite des propos du président sur les contrôles au faciès et les discriminations, lors de son interview à Brut vendredi 4 décembre, comme le dénonce Grégoire Joron, secrétaire général du syndicat Unité SGP police.
"Au travers des propos d'Emmanuel Macron, les policiers se sont sentis blessés. On est entre colère, dégoût et dépit car le fait de reconnaître qu'il y a des contrôles au faciès fait reconnaître aussi que l'on a une partie du travail des policiers qui serait orientée et peut-être même raciste. Le constat du président est sûrement vrai mais j'aimerais que le président aille au bout de la démarche et de dire pourquoi c'est le cas", fustige Grégoire Joron sur RTL.
"C'est le cas car les policiers sont dirigés dans leur action, on leur demande de travailler dans des quartiers où la population est issue majoritairement de l'immigration et forcément avec des gens qui ne sont pas de type caucasien. On leur demande sur réquisition du procureur de faire des contrôles d'identités à certains endroits et particulièrement à ces endroits-là. Donc peut-être que son constat est vrai encore qu'il n'y a aucune statistique ethnique, qui est interdite en France. Les policiers ont un libre arbitre, ils font ces contrôles d'initiative pour faire leur travail et pour lutter contre les cibles qu'on nous donne. On est sur un débat très hypocrite", lâche le secrétaire général.
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