Conflit Israël-Hamas : malgré la guerre, on n'oublie pas de fêter Noël en Terre sainte
REPORTAGE - Alors que la guerre fait rage à Gaza, et que les familles israéliennes attendent toujours le retour des otages, les moines bénédictins de l'abbaye de Sainte-Marie-de-la-Résurrection s'apprêtent à fêter Noël, malgré le contexte difficile de la guerre.
Noël à l'heure de la guerre. L'abbaye de Sainte-Marie-de-la-Résurrection est un monastère qui date de l'époque des croisés. Il est entouré de vastes jardins et représente un havre de calme et de paix en Israël. L'abbaye est située dans la ville musulmane d'Abu Gosh tout près de Jérusalem. Un énorme sapin trône dans le hall décoré de guirlandes de Noël et une crèche a été installée dans le salon.
Une façon de faire vivre l'esprit de Noël pour les occupants des lieux. Même pendant la guerre. "Je pense qu'il ne faut pas que cela empêche les gens, les Chrétiens, et même ceux qui sont autour, de percevoir la joie que représente cette festivité. Je crois que c'est extrêmement important. Même une famille qui est en deuil va quand même célébrer Noël, parce que c'est une source d'espérance", estime le frère Louis Marie au micro de RTL. Il vit dans le monastère depuis 40 ans.
Après la messe de minuit, ce dimanche, les moines vont se rendre dans la grotte de la Nativité à Bethléem, dans les territoires palestiniens. Il s'agit d'une tradition ici. Certains font même le trajet à pied. Ils doivent passer le point de contrôle de l'armée israélienne entre Jérusalem et Bethléem. Pas grand-chose lorsque l'on est porté par la foi. "Ce que l'on célèbre s'en retrouve encore plus incarné", justifie le frère Louis Marie.
Noël 2023 aura une saveur un peu particulière. Bethléem n'est pas décorée et il n'y aura pas de festivités. Et ce, après la décision des autorités locales par solidarité avec Gaza. Seules les cérémonies religieuses vont se tenir ce dimanche dans une ville désertée par les touristes. "Du jour au lendemain, on se retrouve avec le vide absolu", confirme le moine.
Après les prières à Bethléem, les moines vont rentrer et dormir durant quelques heures avant de célébrer lundi la messe solennelle qui sera suivie du repas avec la traditionnelle dinde farcie.
