Nouvelle réunion ce mardi 18 février pour la conférence de financement avec pour objectif, trouver 12 milliards d'euros pour financer les retraites d'ici 2037. Et à entendre les syndicats comme les représentants du patronat, on a l'impression que c'est à celui qui fera traîner les débats le plus longtemps pour éviter le couperet de la réforme.
Et à chacun sa méthode. La CFDT propose à la fois une conférence de financement, dont le but est de chercher 12 milliards d’euros, et en même temps, explique par A+B que la question des retraites, n’est pas budgétaire. Qu’il ne faut pas travailler plus longtemps, mais réparer les conséquences des métiers pénibles.
C'est un jeu auquel participent aussi ceux qui sont contre tout : trouver des sous, et réformer les retraites. La méthode CGT et surtout FO, c’est de venir aux réunions et de prendre le plus de temps possible pour expliquer qu’ils sont contre. L’avantage du temps qui passe pour ces syndicats, c’est que dès lors que les discussions traînent, il reste toujours un espoir de bloquer la réforme.
Même le patronat s’y est mis. La technique du Medef, elle est en deux temps : d’abord accepter de discuter, avec des conditions fermes, que les entreprises n’aient pas à payer la réforme. Et ensuite, le Medef explique qu’un accord est malheureusement trop compliqué à trouver en deux mois, pas dans ces conditions, pas en si peu de temps.
C'est ce que le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, disait sur RTL lundi 18 février : "le calendrier dans lequel on est enfermé n’est pas tenable". C’est une vraie stratégie que de gagner du temps avec une conférence de financement. Car pendant ce temps-là, les organisations en profitent pour peser sur les débats actuels. Cela leur permet d’alerter l’opinion et de faire du lobbying auprès des élus. Et en interne, cela permet de prendre le temps de rassurer les équipes.
Et pour le gouvernement, accepter la demande d’une conférence de financement, a pour but de montrer leur objectif financier, trouver 12 milliards d’euros, tout en expliquant que le dialogue social se poursuit. Et l’exploit des partenaires sociaux serait qu’ils fassent mieux que gagner du temps : se mettre d’accord sur des avancées sociales et sur un équilibre budgétaire.
Une preuve de plus de l’extrême concurrence que se livrent les enseignes de vêtements physiques et sur internet. Le spécialiste français de la puériculture, qui avait connu une forte croissance, doit aujourd’hui supprimer des centaines d’emploi. 140 magasins doivent fermer en France, en Belgique et en Espagne.
Force est d