Colère des agriculteurs : "La FNSEA défend les intérêts des privilégiés", tacle la Confédération paysanne

La Confédération paysanne accuse la FNSEA d'avoir cédé devant le gouvernement. Les mesures ne lui conviennent pas, et le syndicat continue ses actions. 

Ils étaient 400 à manifester à Dijon, samedi 10 février. Son porte-parole en Côte-d'Or, Thomas Maurice explique leur colère contre leurs homologues du principal syndicat : "On dénonce le fait que la FNSEA se soit monopolisé la problématique agricole à tous les niveaux des institutions. La FNSEA a négocié de manière unilatérale avec le gouvernement", dénonce-t-il au micro de RTL.

L'éleveur de chèvres et fromage accuse la FNSEA de défendre "les intérêts des privilégiés de ce système". Il rappelle les propositions de son syndicat : "Le premier socle de mesures, c'est déjà protéger les paysans du dogme du libre-échange, donc c'est imposer un prix minimum d'entrée des produits importés. Il y a pas mal de choses qui sont des solutions très réalistes et qui sont en fait des décisions politiques".

"C'est des mots faciles"

"C'est des mots faciles, mais nous, on a fait notre travail, c'est tout. On s'est organisé, on s'inscrit justement dans la réponse à donner à l'ensemble des agricultures, des productions, des filières", réagit Thierry Coué, secrétaire général adjoint de la FNSEA.

Il rétorque : "On a certainement plus de petits agriculteurs qu'eux, puisqu'on représente à peu près 212 000 adhérents, et eux 10 000 de ce que j'en sais". Et contre-attaque : "Après, il faut être en capacité de faire des propositions. Nous, on avait 122 propositions. Je ne suis pas sûr que la Confédération ait donné le programme de ses propositions. L'État se tourne aussi vers ceux qui ont des propositions à faire". 

Le Premier ministre Gabriel Attal recevra les représentants des agriculteurs en début de semaine, a-t-il annoncé. Le projet de loi d'orientation agricole a, lui, été reporté, il ne sera dévoilé qu'au printemps.