Ils sont déterminés à maintenir la pression sur le gouvernement. Dans un climat tendu, à quelques semaines de leurs élections professionnelles, les syndicats d'agriculteurs s'apprêtent à entrer dans une deuxième semaine de mobilisation.
Moins d'un an après une mobilisation historique et après un "été pourri" marqué par de mauvaises récoltes et une flambée de maladies animales émergentes, les syndicats agricoles ont ressorti les tracteurs, estimant n'avoir pas obtenu suffisamment d'avancées concrètes dans les cours de ferme.
Après une première semaine de mobilisation contre le traité de libre-échange que l'Union européenne négocie avec des pays latino-américains du Mercosur, les actions devraient s'élargir à la dénonciation des "entraves" à la production dénoncées par l'alliance majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA) comme par son concurrent de la Coordination rurale (CR), deuxième syndicat agricole.
Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a annoncé de nouvelles actions avec les JA "mardi, mercredi et jeudi" pour "dénoncer les entraves à l'agriculture et tout ce qui aujourd'hui contraint notre activité". Après des actions symboliques - feux de la colère, rassemblements - revendiquées dans 85 départements, les actions cibleront par exemple des préfectures, agences de l'eau ou bureau de l'Office français de la biodiversité (OFB). "La quasi-totalité des départements prévoit d'entrer en action d'ici les prochains jours", ont prévenu les JA.
Ce dimanche 24 novembre dans la matinée, 37 agriculteurs avec 9 engins se sont mobilisés au cours de deux actions, selon les autorités, qui ont précisé qu'aucun incident n'était à déplorer.
Suivant le credo de la FNSEA - "Pas d'interdiction sans solution" -, les manifestants défendront notamment le retour de l'acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, réclamé par les producteurs de noisettes et de betteraves à sucre. Nocif pour les pollinisateurs, il est interdit en France, mais utilisé dans d'autres pays de l'Union européenne. Ils réclament aussi un accès accru à l'eau et la simplification du millefeuille de normes françaises et européennes, jugeant encore insuffisants les efforts consentis par le gouvernement.
La Coordination rurale, qui a multiplié les coups d'éclat ces derniers jours, prévoit "d'amplifier" sa mobilisation au-delà du Sud-Ouest où se sont concentrées ses actions ces derniers jours.
Après un barrage filtrant à la frontière espagnole, le blocage du port de commerce de Bordeaux ou une intrusion musclée dans un bureau de l'OFB, dont il demande la "dissolution", le syndicat prévoit un rassemblement mardi 26 novembre devant le Parlement européen à Strasbourg, mais aussi une opération de curage des fossés dans les Hautes-Alpes et la poursuite du blocage de centrales d'achats des distributeurs.
Opposée depuis des décennies au libre-échange, la Confédération paysanne, héritière des luttes paysannes altermondialistes, continue ses mobilisations contre le Mercosur et "pour la défense du revenu paysan" et la transition agroécologique. Elle prévoit notamment une mobilisation dans un supermarché en Essonne lundi et une action anti-Mercosur en Dordogne mardi.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte