De battre le troisième cœur artificiel s'est arrêté. Le patient qui le portait, opéré le 8 avril dernier, est décédé vendredi dernier d'un arrêt respiratoire qui ne serait pas en lien avec la prothèse de la société française Carmat. L'homme avait en effet 74 ans et a vécu avec son cœur bio-artificiel un peu plus de huit mois avant d'être emporté en raison d'une insuffisance rénale chronique.
Aucune défaillance de la machine, une prothèse hors de cause ; il n'est donc pas question pour Carmat d'interrompre l'aventure et un quatrième essai aura bien lieu dès que possible. Pour le professeur Christian Latrémouille, le chirurgien cardiaque qui a participé aux trois premières implantations, tous les objectifs ont été remplis. "Survie à 30 jours des patients avec un fonctionnement correct de la prothèse sur les 30 jours. Dans les trois cas on est largement au-delà des critères qui sont imposés, déclare ainsi le spécialiste au micro de RTL. D'un point de vue purement scientifique, c'est en soi déjà un succès".
Un succès qui a permis à Carmat d'obtenir un assouplissement des critères pour recruter les malades, alors que les trois premiers patients n'avaient, eux, que quelques semaines à vivre. "En arrivant un petit peu plus tôt dans la maladie de l'insuffisance cardiaque terminale, on va pouvoir proposer ça à des patients un petit peu moins malades, donc de meilleures chances de succès", reprend le professeur.
Un point capital pour ce dernier essai, prélude à une étude plus large avec une quinzaine de patients, pas seulement en France mais dans toute l'Europe avant une éventuelle commercialisation de ce cœur artificiel.
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