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Chiens : les épillets, un fléau pour votre animal de compagnie à la belle saison

On en trouve partout, dans toute la France, à la campagne mais aussi en ville. Ces graines de graminées sont un vrai danger pour nos animaux.

L'homme avait adopté le cocker de quatre ans, un mois à peine avant de le battre à mort (illustration).

Crédit : iStock

Les épillets, un fléau pour les chiens à la belle saison

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C'est un danger un peu sournois qui vient de la nature et même plus précisément… de l’herbe ! Un petit truc tout bête qu’on ne remarque pas forcément pendant les balades : les épillets. Ces petites graines sèches, qu’on appelle aussi espigaou dans le sud, sont un vrai cauchemar pour nos animaux, surtout les chiens.

L'épillet, c'est une graine de graminée, qui ressemble à un mini épi, qui pousse au printemps et se dessèche avec l’arrivée des fortes chaleurs. Et là, elle se détache, prête à partir à la conquête du monde ! Sauf que pour nos chiens, c’est une catastrophe.

Sa forme est redoutable : une pointe fine et dure à l’avant, qui pique, une base plus large et plein de petits crochets sur sa surface. Résultat : il s’accroche au poil, se fixe solidement et progresse à la faveur des mouvements de l’animal, toujours vers l’avant, jusqu’à pénétrer la peau ou rentrer dans un orifice.

L'épillet trouve à se loger partout sur le corps

L'épillet peut s’accrocher aux poils des oreilles et rentrer dans le conduit auditif. Il peut aussi finir par aller se loger, s’il s’est accroché à côté des yeux, sous les paupières, mais aussi rentrer dans la vulve, le fourreau ou l’anus.

Quand le chien renifle dans les herbes, il peut l’inspirer et le voilà qui remonte par la narine. Selon l’endroit où il est rentré, les symptômes seront différents. Dans la narine, c’est souvent immédiat : le chien est pris d’une crise d’éternuements violente et se frotte frénétiquement le museau au sol. Pour les oreilles : il se secoue, il pleure, c’est douloureux, il a la tête penchée.

S’il pénètre dans les autres orifices naturels, soit l’épillet va former un abcès juste à l’entrée, soit il peut même poursuivre sa course dans l’organisme par les voies naturelles et aller s’implanter plus loin, avec les symptômes d’une infection qui ne se déclareront que quelques semaines ou mois après.

C’est vraiment sournois. Et outre les orifices naturels, l’épillet est tellement piquant qu’il peut perforer la peau entre les doigts ou sous l’aisselle. Il perce la chair avec sa pointe, se fraie un tunnel et migre parfois sur plusieurs centimètres. Résultat : un abcès qui apparaît loin du point d’entrée, parfois des semaines plus tard.

Que faire si on est confronté aux épillets ?

Où qu’il soit, l’épillet ne ressort pas tout seul. Il faut aller le chercher, dans la narine, l’oreille avec une pince spéciale chez le vétérinaire, nécessitant souvent une petite anesthésie ou même il faut parfois inciser la peau pour aller le chercher.

Si on attend trop, il progresse, il s’enfonce, et les conséquences peuvent être très sérieuses. Il y a des gestes simples pour limiter les risques. Déjà, éviter les balades dans les herbes hautes quand c’est possible, surtout en été. Ensuite, entretenir son jardin si on en a un, tondre régulièrement.

Et pour les races à poil long, laineux, ou avec des oreilles tombantes, les cockers, les setters, les caniches, un bon toilettage peut faire la différence. L’idée, c’est de couper les poils autour des oreilles, des pattes, et des zones à risque.

Et surtout, au retour de promenade, inspection générale ! On vérifie entre les doigts, les coussinets, les babines, on soulève les oreilles… Ça prend deux minutes, mais ça peut éviter une anesthésie, voire une opération.

C’est vraiment une toute petite chose… mais c’est redoutable.

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