"Cette image un peu lisse, ça me saoule" : sur RTL, Thomas Pesquet regrette la "distance" installée par son côté "un peu parfait"

L’astronaute français Thomas Pesquet était l’invité d’Augustin Trapenard dans l’émission Variétés samedi 15 novembre. Habitué des médias, il est revenu sur l’image qu’il renvoie dans ses prises de parole publiques, et sur l’écart qui peut exister avec sa personnalité loin des caméras.

Sur les réseaux sociaux, explique-t-il, "on a envie de raconter les choses positives ; on n’a pas envie de raconter quand on a peur, quand on a mal, quand on doute…" Il reconnaît que cette part plus vulnérable existe bel et bien, et qu’il l’a évoquée dans son livre Ma vie sans gravité. Même s’il maîtrise lui-même sa communication, Thomas Pesquet confie ne pas toujours être entièrement à l’aise avec l’image très lisse qu’il renvoie au public.

"Le problème, c’est que cette image un peu lisse, un peu 'tout va bien', un peu parfaite… ça me saoule, parce que ça met les gens à distance. Ça dit : regardez, lui, il n’est pas comme vous. Alors que ce n’est pas vrai", confie-t-il. 

Thomas Pesquet évoque d’ailleurs un moment de sa vie où tout n’a justement pas été "parfait". Un épisode, même, "un peu plus compliqué", selon ses mots. Après sa première mission dans l’espace, le retour sur Terre a été difficile. "On avait créé cette attente qui était quand même majeure, et on ne savait pas la traiter. C’est incroyable, le nombre de choses à faire. J’en venais vraiment à m’oublier complètement, à oublier mes proches, à essayer de satisfaire tout le monde."

Un homme protégé des sollicitations politiques

Il a donc choisi de "reprendre de la hauteur" : penser à ses proches, à lui-même, et à la récupération nécessaire avant d’éventuelles prochaines missions. Un élément l’a particulièrement aidé dans cette prise de recul : le fait de ne pas être régulièrement sollicité par des responsables politiques sur des sujets qui ne relèvent pas de son expertise.

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"Je pense que j’ai été assez clair dès le début en disant : moi, c’est plutôt la technique", explique-t-il. Thomas Pesquet estime être plus utile dans sa position d’astronaute que dans un parti politique. Et il a même un objectif déjà en ligne de mire : la Lune. "On y travaille activement. Même si ça peut paraître lointain, dans quelques années, on y sera."