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Un ouvrier boit de l'eau sur un chantier à Savenay, près de Nantes, le 18 juillet 2022, alors qu'une vague de chaleur frappe la France.
Crédit : Loïc VENANCE / AFP
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Du Gers au Doubs, une diagonale de 19 départements allant du sud-ouest au centre-est du pays est placée en vigilance orange canicule. Une chaleur très difficilement vivable, notamment pour les ouvriers du bâtiment, qui dans les cas les plus extrêmes sont victimes de malaises ou de vomissements. Ainsi, la Confédération Général du Travail (CGT) demande de modifier le Code du travail pour éviter ce type de situations.
Frédéric Meaux, syndicaliste CGT à la Fédération nationale des salariés de la construction, bois et ameublement, lance l'alerte : "Il est hors de question de laisser les gens dehors, il faut être assassin". Les premiers touchés sont les couvreurs qui travaillent sur les toits, les électriciens sous les combles, les maçons travaillant sur des murs pignon, qui vivent cela au quotidien, explique-t-il.
L'employeur doit garantir de l'eau fraîche, à hauteur de trois litres par jour et par personne, renouveler l'air dans les locaux fermés, prévoir des lieux de repos en cas de fortes chaleurs... Mais il n'y a aucun seuil de température au-dessus duquel il est interdit de faire travailler quelqu'un. Même sous 45°, l'employeur peut faire travailler son salarié.
Invité par RTL, Me Camille Pradel avance que "le code du travail est assez silencieux sur ces sujets". Néanmoins, "il y a des principes généraux très forts, l'employeur doit veiller à la santé de ses collaborateurs et les fortes chaleurs posent un vrai problème de santé". L'avocat ajoute aussi que les EPI, Équipements de Protection Individuelle doivent être fournis par l'employeur, tels qu'un bob ou une casquette par exemple. Le médecin du travail peut également intervenir, tout comme la représentation du personnel, pour aider le travailleur.
Ce dernier doit négocier tout le reste avec son patron. Ce dernier peut refuser le télétravail dans les cas où il est possible de le demander, la tenue (short par exemple), peut être discutée, il peut aménager les horaires en cas d'alerte rouge, en faisant commencer le travail à son employé plus tôt le matin, en décidant de pauses supplémentaires, ou plus longues... Par ailleurs, le salarié peut exercer son droit de retrait s'il s'estime en danger grave et imminent pour sa vie et sa santé.
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