Pour la troisième fois cette semaine, des violences entre policiers et migrants ont eu lieu à proximité de la Jungle de Calais dans la nuit de mardi 10 à mercredi 11 novembre. Après un face-à-face tendu à partir de 22h30, les forces de sécurité, séparées d'une trentaine de mètres seulement des manifestants, ont fait usage de grenades lacrymogènes pour tenter de disperser de petits groupes de migrants qui leur jetaient des projectiles et proféraient des insultes.
Les CRS ont ensuite fait brièvement usage d'un canon à eau pour éteindre un feu allumé par des manifestants à l'aide de palettes en bois. Des grenades lacrymogènes ont continué d'être tirées ensuite, jusqu'au retour à un calme précaire après 23h30. "250 policiers, dont une majorité de CRS, étaient mobilisés mardi soir" pour empêcher ou réprimer les troubles autour de la "Jungle", a rapporté le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet, présent sur les lieux.
Des camions de CRS sont installés depuis lundi soir, près d'un quartier résidentiel. Pour éviter des incidents comme ceux des deux dernières nuits : des clôtures de maisons ont été arrachées, des poubelles emportées Jusqu'à dix camions de CRS étaient par moment positionnés, comme ces dernières semaines, aux abords du campement de fortune où vivent dans l'inconfort le plus total 4.500 personnes, selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur. Deux autres camions, gyrophares allumés, avaient pris place le long de la zone pavillonnaire d'une dizaine de maisons jouxtant la "Jungle".
Dans la nuit de lundi à mardi, des migrants ont en effet "souvent pénétré dans la propriété des riverains pour se procurer des objets pouvant servir à bloquer des camions sur la rocade" menant au port, avait déploré la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, lors d'une conférence de presse dans l'après-midi. Qualifiant ces intrusions de "phénomène nouveau", elle a promis aux riverains de rendre "visibles" les forces de l'ordre.
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