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Calais : 16 policiers blessés dans des affrontements avec des migrants
Les violences se seraient poursuivies jusqu'à une heure du matin dans la nuit de dimanche à lundi, à proximité de la "Jungle" de Calais.
Des migrants qui tentent d'atteindre le tunnel sous la Manche en juin 2015 à Calais
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
De nouvelles violences entre migrants et forces de l'ordre à proximité de la "Jungle" de Calais ont fait seize blessés légers parmi les policiers, dans la nuit de dimanche à lundi, selon la préfecture du Pas-de-Calais.
"Vers 23 heures hier soir, plusieurs groupes de migrants, jusqu'à 200 personnes, ont tenté de ralentir, voire de bloquer le trafic sur la rocade portuaire de Calais", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la préfecture. Selon cette même source, "ces tentatives se sont poursuivis jusqu'à une heure du matin, nécessitant l'adaptation d'un dispositif de sécurité, avec des migrants qui ont jeté divers objets sur la rocade".
Les CRS ont répondu par des gaz lacrymogènes. “Presque 300 grenades” ont été utilisées, selon une source policière. Le calme est revenu vers 1 h du matin, selon la préfecture. Les blessures légères des policiers seraient dues à des jets de pierre.
6000 migrants dans la "Jungle"
Pour Gilles Debove, responsable du syndicat SGP Police-Force Ouvrière dans le Calaisis, il s’agit de la “première fois” qu'“autant de collègues" sont blessés. “On est inquiet, si un jour on a une révolte au sein du camp, ça va être la folie” souligne-t-il.
De très nombreux migrants, venus essentiellement d'Afrique de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afghanistan, rallient Calais avant de tenter de passer en Grande-Bretagne qu'ils considèrent comme un eldorado. Quelque 6.000 d'entre eux sont comptabilisés dans la "Jungle", située à une heure à pied du centre de Calais.
Il est devenu extrêmement difficile pour eux de rejoindre l'Angleterre en passant par le site Eurotunnel ou par le port, à la suite d'importants travaux de sécurisation. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait assuré le 5 novembre dernier qu'on ne pouvait "plus passer en Angleterre".
