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"C'est physiquement impossible !" : Pourquoi les salariés du Mont Saint-Michel sont en grève ?

Une partie du personnel de l'abbaye du Mont Saint-Michel est en grève depuis la mi-décembre. Elle réclame de meilleures conditions de travail et une reconnaissance des compétences.

Sur les hauteurs du Mont Saint-Michel

Joanna Wadel & AFP

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Un bureau "magnifique mais mal chauffé". C'est ainsi que les salariés de l'abbaye du Mont Saint-Michel définissent leur lieu de travail. Un poste de rêve, mais dont les conditions laissent à désirer, selon ces derniers, chargés des visites et de l'entretien du monument. Au total, une quinzaine des 55 salariés de l'abbaye, gérée par le Centre des monuments nationaux (CMN), s'est mise en grève depuis le 26 décembre. Le bâtiment, l'un des monuments les plus visités de France avec 1,5 million de touristes par an, est désormais soit fermé au public, soit ouvert gratuitement.

Et pour cause, le froid, l'humidité et les 350 marches à monter tous les jours en font un cadre professionnel usant. Entre l'escalade matinale pour rejoindre l'abbaye, "les visites et ceux qui restent debout toute la journée", "nous avons tous des problèmes d'articulations aux genoux, aux chevilles", déplore Herminia Amador Chacon, de la CGT. La syndicaliste enfonce le clou : "notre navette dédiée nous laisse dix minutes le matin pour gravir le Mont jusqu'au sommet et ouvrir tout le bâtiment au public, on ouvre en retard tous les matins car c'est physiquement impossible !", déplore-t-elle.

Par conséquent, sur le panneau d'orientation au pied de l'édifice, une affiche prévenait mercredi 3 janvier les visiteurs : "En raison d'un mouvement social, le monument ouvrira entre 13h et 17h, visites et parcours commentés sont annulés."

Augmentations des effectifs et meilleures conditions de travail en tête des revendications

Que réclament les grévistes ? Les revendications de l'intersyndicale CGT, CFDT et Sud Solidaires portent sur une augmentation des effectifs, la reconnaissance financière des compétences linguistiques et de la pénibilité, ainsi que l'amélioration des conditions de travail. Les investissements ne sont "pas à la hauteur de ce merveilleux monument qu'est l'abbaye alors qu'il rapporte beaucoup d'argent au CMN", estime Herminia Amador Chacon.

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En attendant qu'un accord soit trouvé, les non-grévistes continuent d'accueillir les touristes pour un nombre de visites réduit, tout en soutenant leurs collègues, comme ils l'ont assuré à l'AFP. Selon les chiffres du CMN, 2.500 visiteurs sont entrés dans l'abbaye en moyenne ces derniers jours, contre 4.000 habituellement pendant les vacances d'hiver.

Les visiteurs sont également compréhensifs. Deux touristes ayant trouvé portes closes, Lise et Thomas, 25 et 24 ans, sont "un peu déçus" d'être venus de Flers (Orne) sans voir l'abbaye, mais estiment que "la grève, ils ne la font pas pour rien". Solène, 41 ans, venue de région parisienne en famille, a eu "la bonne surprise de voir que c'était gratuit". "Si on peut, on donnera un billet à la sortie pour le monument et le personnel", a-t-elle ajouté.

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