Booba contre les “Influvoleurs” : le rappeur accuse Dylan Thiry de proxénétisme et trafic d'enfants
Depuis plusieurs mois, Booba s'est lancé dans un nouveau combat : lutter contre les dérives des influenceurs. Cette fois, il accuse une star de la télé-réalité de proxénétisme et trafic d'enfants.
Le nom de Dylan Thiry vous est peut-être inconnu, mais il s'agit d'un influenceur majeur sur Instagram. Cet ancien candidat de l'émission Koh-Lanta est suivi quotidiennement par plus de 1,5 million de personnes. Une notoriété dont il se serait servi pour abuser de jeunes filles, selon le rappeur Booba.
Depuis plusieurs mois, Booba traque les influenceurs français, Magali Berdah en tête, pour tenter de mettre en lumière le côté obscur de ce nouveau business et de ceux qu'il appelle les "influvoleurs".
Il a, de cette façon, regroupé plusieurs documents et enregistrements sonores accablants contre Dylan Thiry. L'influenceur y évoquerait des projets de trafic d'enfants et de proxénétisme, entre deux blagues racistes. Des enregistrements que l'influenceur de 28 ans ne conteste pas, mais minimise.
L'ancien candidat de "Koh-Lanta" accusé de trafic d'enfants
Dans un enregistrement sonore que Booba attribue à Dylan Thiry, un homme explique que, pour "50.000 à 100.000 euros", il peut aider Jazz Correia et son mari Laurent, autres stars de la télé-réalité, "à adopter" à Madagascar.
"Je leur dis 'venez à Madagascar' et ils me donnent 100K et moi, je fais tout pour eux pour qu'ils puissent adopter et, du coup, sauver un enfant. Dis-moi ce que tu en penses", déclare l'homme dans l'enregistrement vocal. Il assure qu'il pourrait ainsi "prendre un gros billet, mais aussi, ça sauve un enfant, tu vois. Ce sont ces deux trucs-là qui sont positifs."
Pour faire venir cet enfant en Europe, l'influenceur explique qu'il va "prendre le passeport de n'importe quel pote à moi qui a une fille noire, parce qu'ils sont noirs à Madagascar, noire, métisse, peu importe". "Lui, il va faire une déclaration de perte et en fait avec ce passeport, c'est comme si j'étais arrivé avec elle à Madagascar et je repars avec elle en Europe. Ils regardent la photo mais vite fait, tu vois ce que je veux dire ?", poursuit-il.
L'influenceur aurait voulu pousser des jeunes femmes à la prostitution
Dans d'autres documents sonores, l'influenceur décrirait également son plan pour pousser des jeunes femmes à vendre des photos dénudées sur la plateforme MYM et en tirer des bénéfices financiers.
MYM est un réseau social où les utilisateurs proposent du contenu payant exclusif, notamment érotique et pornographique. Aussi, Dylan Thiry expliquerait dans un message vocal : "La plupart des meufs ici à Dubaï, ce sont des putes. Il y a une façon de les sortir de ça, qu’elles arrêtent de faire les putes, c’est de créer un MYM", peut-on entendre dans le message vocal diffusé sur le compte Twitter de Booba.
L'homme, que le rappeur identifie comme Dylan Thiry poursuit : "La pute, on la recrute et on lui fait faire un MYM. Elle fait tout ce qu’on peut imaginer sur MYM : doigt dans la ch****, écarter les jambes, photos sexy, tout ça […] Moi, j’ai une équipe derrière qui fait monter son MYM directement à 600, 700.000 abonnés. La meuf va peut-être nous rapporter 60.000 euros et on lui donne 20% de ce qu'elle rapporte", détaille-t-il.
Seulement, dans un autre enregistrement, le jeune homme affirme n'avoir jamais sauté le pas. "C’est vrai que je me suis posé la question d’être mac sur MYM. Quand tu te remets en question, t’imagines la maman de la fille ? Du coup, je ne l’ai pas fait. Mais c’est quelque chose que j’ai pensé. C’est grave. Tu te poses la question : est-ce que je ne ferais pas du proxénétisme ? Tu vois, je vendrais le corps des femmes en photos."
Dylan Thiry se défend, la justice saisie
Sur ses réseaux sociaux, Dylan Thiry a assuré que, si ces enregistrements sont bien de lui, ils ont été envoyés par son agente à Booba "pour le salir" et "se venger". "J'ai été mal entouré. Le projet de MYM m'a été proposé, après je l'ai pas fait, Dieu m'en est témoin", a-t-il assuré. "Il n'y a pas d'actes, il n'y a que des paroles choquantes", s'est-il encore défendu.
"Face à la gravité des faits reprochés, et dans le respect de la présomption d’innocence", le député des Français de l'étranger Stéphane Vojetta et son collègue du Calvados, Arthur Delaporte, ont réalisé un signalement auprès de la procureure de la République de Paris pour porter à sa connaissance "des faits pouvant constituer un délit", "des déclarations dévoilées depuis 48 heures dans les médias qui pourraient constituer un trafic d'enfants".
Dylan Thiry est déjà dans le viseur de la justice. Le jeune homme fait l'objet de "cinq plaintes dans un autre volet de ses activités associatives, pour escroquerie et abus de confiance. Il est accusé d'avoir détourné de l'argent de cagnottes destinées à des voyages humanitaires", selon Le Parisien.
