120.000. Magali Berdah, la patronne de l'agence d'influenceurs Shauna Events indique avoir reçu plus de 120.000 messages de haine depuis un an sur les réseaux sociaux, dont "plusieurs centaines" de Booba. Le rappeur l'a prise pour cible pour dénoncer plus globalement la pratique des influenceurs qu'il qualifie "d'influvoleurs". Il reproche à la société de Magali Berdah de faire la promotion de produits douteux et de tromper les internautes.
Après avoir porté plainte en mai 2022 pour des faits notamment de "diffamation", "menaces, y compris de mort" revêtant un "caractère antisémite", la femme d'affaires a déposé plainte contre Twitter et contre X mardi 18 avril pour "complicité de harcèlement moral aggravé", selon nos confrères de franceinfo. Elle s'est expliquée à leur micro ce jeudi 20 avril.
C'est quoi la fin ? Qu'est-ce qui va m'arriver ?
Magali Berdah sur franceinfo
Magali Berdah dénonce un cyberharcèlement continu avec des "messages d'appel au viol, à la mort, au suicide, à la décapitation, avec des éléments confidentiels dévoilés sur les réseaux sociaux". "Booba a posté l'adresse de l'école juive de mes enfants alors que ce sont des établissements sensibles. Ça met en danger mes enfants et leur école", confie la mère de famille.
Elle affirme que "Twitter est au courant des faits, ils ont reconnu que les contenus de Booba étaient illicites et supprimé plusieurs contenus mais comme il tweete tous les jours depuis Miami, il a été convoqué par la police et ne s'est pas présenté. Je pose la question de la responsabilité de Twitter, c'est quoi la fin ? Qu'est-ce qui va m'arriver ?", demande Magali Berdah.
La patronne de Shauna Events explique que sa "voiture a déjà été massacrée, son bureau cassé trois fois" et ne souhaite pas rentrer en contact avec Booba.
Elle confie par ailleurs avoir été déçue par Bruno Le Maire. Le ministre de l'Economie avait déclaré en mars dernier : "Il a raison Booba, il a raison de rappeler qu'il y a des dérives, qu'elles sont inacceptables, et nous y mettrons fin". "Un ministre ne peut pas dire 'Booba a raison'", fustige Magali Berdah, qui regrette le manque de soutiens, qui tient selon elle en une explication : "Tout le monde a peur de Booba".