"Bloquons tout le 10 septembre" : qui est Julien Marissiaux, le discret auto-entrepreneur à l'origine du mouvement ?

Inconnu du grand public, Julien Marissiaux est à l'origine du mouvement "Bloquons tout" qui appelle à la mobilisation générale le 10 septembre prochain. Cet auto-entrepreneur de 43 ans vient de Morbecque, près d'Hazebrouke, dans le nord de la France. Pour l'heure, il ne veut pas apparaitre physiquement dans les médias... Pas question de personnifier le mouvement.

Seule une photo d'archives, publiée par La Voix du Nord, est disponible sur Internet. On y voit derrière le comptoir, un jeune homme au visage poupin malgré sa barbe fournie. Le cliché a été pris deux ans après l'ouverture de son café associatif dans le village de Morbeque. En plus de cet établissement, ce père de famille a une entreprise qui organise des événements sportifs, propose la création de sites internet ou encore de la gravure laser. 

Julien Marissiaux ne veut pas incarner le mouvement et pourtant, c'est bien son collectif qui en juillet dernier, juste après le plan budgétaire, lance le hashtag #Bloquonstout". Ce collectif, baptisé "Les Essentiels", se dit souverainiste avec tout ce que cela implique. Sortie de l'Union européenne, mais aussi sortie du système bancaire, avec comme fil conducteur : les citoyens.

Rendre visible les invisibles

Des revendications qui s'inscrivent dans un programme politique ? Pas du tout. Julien Marissiaux estime que de l'extrême droite à l'extrême gauche, en passant par le centre, les citoyens sont les grands oubliés des partis politiques. C'est justement à eux que le collectif s'adresse.

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Julien Marissiaux évoque les retraités qui ne vivent plus de leurs pensions, ces familles qui travaillent sans parvenir à boucler les fins de mois ou encore ces petits patrons qui croulent sous les charges... Des revendications qui font écho à celle des "Gilets jaunes". Et pourtant : Julien Marissiaux n'a pas participé au mouvement, il y a 7 ans mais il souhaite rendre visible les invisibles.

Son modèle ? Un certain Coluche dont il a de très nombreuses photos dans son café. Reste à savoir si Coluche aurait aussi bien maitrisé les moyens de communication de l'époque. Les réseaux sociaux, la messagerie cryptée Telegram... Ces outils, Julien Marissiaux les voit comme un moyen de fédérer. Selon lui, travailler à un nouveau modèle prendra du temps mais demain n'est qu'un début. 

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