Attentats en France : pas de hausse des ventes d'anxiolytiques
Contrairement à ce qui avait été affirmé, les pharmaciens n'ont pas enregistré de hausse des ventes d'anxiolytiques après les attentats.
Les attentats perpétrés la semaine passée n'ont pas été suivis par une hausse de ventes d'anxiolytiques dans les pharmacies en France, a affirmé ce samedi 17 janvier l'Ordre national des pharmaciens.
La société privée Celtipharm, spécialiste de la collecte et de l'analyse des données de santé en temps réel, avait rapporté jeudi une hausse de 18,2% d'anxiolytiques et de somnifères dans les quatre jours ayant suivi les attentats par rapport aux semaines précédentes.
L'Ordre des pharmaciens a lui passé au crible les données des dispensations d'anxiolytiques, des médicaments pour traiter l'anxiété, dans les pharmacies en janvier 2015 par rapport à janvier 2014. "A ce jour, on ne constate pas de lien entre les évènements dramatiques de la semaine dernière et la consommation d'anxiolytiques", assure l'Ordre dans un communiqué.
Pas plus de ventes en Ile-de-France non plus
"Il n'y a pas de rebond de dispensations entre début janvier 2014 et 2015", indique l'Ordre qui ajoute que les chiffres de l'Ile-de-France, où les attentats se sont produits, ne diffèrent pas de ceux du reste de la France.
Pour ces calculs, l'Ordre indique se baser sur les dossiers pharmaceutiques informatisés dont les patients peuvent disposer auprès de leur pharmacien.
Le directeur des études de Celtipharm, avait indiqué jeudi avoir observé une "hausse de 18,2% des ventes d'anxiolytiques et d'hypnotiques (somnifères)" durant la période allant du vendredi 9 janvier, jour de la prise d'otages meurtrières de l'Hyper Cacher à Porte de Vincennes à Paris, au mardi 13 par rapport à la moyenne des six semaines précédentes.
"Cette hausse est le signe de l'impact anxiogène de ces événements tragiques", avait-il alors commenté, reconnaissant toutefois que ces données n'étaient pas "consolidées, vu le temps très court".
