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Attentats à Paris : les connaissances d'Hasna Aït Boulahcen sont sous le choc

REPLAY / REPORTAGE - À Aulnay-sous-Bois, les connaissances d'Hasna Aït Boulahcen, la femme kamikaze de Saint-Denis, tentent de comprendre son virage jihadiste.

Le quartier d'Aulnay-sous-Bois visé par une opération policière après les attentats à Paris, jeudi 19 novembre

Crédit : ALAIN JOCARD / AFP

Attentats à Paris : les habitants d'Aulnay-sous-Bois choqués d'avoir côtoyé la femme kamikaze

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Jacques Serais & Julien Absalon

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Hasna Aït Boulahcen. C'est le nom de la femme kamikaze qui semble avoir fait exploser sa ceinture d'explosifs lors de l'assaut à Saint-Denis, mercredi 18 novembre. Pour tenter de comprendre le profil et le parcours de cette femme de 26 ans, la police a perquisitionné le domicile de sa mère, jeudi à Aulnay-sous-Bois. Selon elle, sa fille a été victime d'un "lavage de cerveau". Une autre perquisition était également en cours jeudi soir au domicile du père de la jihadiste présumée, à Creutzwald, en Moselle.

Au pied des barres d'immeubles de la cité sensible où vit la mère de la cousine d'Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats qui a été abattu lors du raid à Saint-Denis, les habitants sont sous le choc. "Dès que j'ai vu sa photo, ça m'a fait comme un déclic. J'ai flashé et je me suis dit : 'Je connais cette fille'", confie un habitant au micro de RTL. 

Mais attends, t'as un voile et une bouteille, il y a un truc qui choque !

Un habitant d'Aulnay-sous-Bois à propos d'Hasna Aït Boulahcen

Khemissa, 26 ans, a grandi avec celle qui pourrait être la kamikaze de l'assaut de Saint-Denis. "Ça me déchire le cœur. Je n'y crois pas que ma copine ait pu faire une chose pareille. Elle a été influencée, vulnérable et fragile. Elle passait une période difficile et c'était une proie facile", raconte-t-elle. Karim, son voisin de palier, décrit, lui, une jeune femme très instable : "Elle était touchée psychologiquement et mentalement. Elle n'avait pas toutes ses capacités et avait un manque d'affection depuis l'enfance. C'est un tout et, en plus, elle était addict à la drogue dure et à l'alcool". 

Puis un jour, Hasna a enfilé le niqab. "Il y a six mois, elle a commencé à se promener avec un voile intégral. Elle se promenait avec une bouteille d'alcool. On lui disait : 'Mais attends, t'as un voile et une bouteille, il y a un truc qui choque !' Mais elle répondait : 'Non mais t'inquiète, tu comprends pas, moi c'est la Syrie bientôt'. Je lui demandais alors : 'Mais tu pries ?' Elle disait : 'Mais non les gars, vous comprenez pas, moi j'en ai rien à foutre de ça. Je veux juste aller en Syrie, j'ai un contact là-bas'". Une radicalisation express que personne ici n'a vraiment pris au sérieux.

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